Frontières externes et fractures internes entre Juifs et Arabes : Aux sources de la ségrégation scolaire en Israël (1947-1953)

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2009

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Aurélia Smotriez, « Frontières externes et fractures internes entre Juifs et Arabes : Aux sources de la ségrégation scolaire en Israël (1947-1953) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, ID : 10670/1.nerhlr


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L’article se propose d’analyser les modalités de la construction des frontières ethnonationales qui traversent l’État d’Israël depuis sa création, à la lumière de la formation de son système scolaire entre 1947 et 1953. L’analyse des débats et des crises politiques de cette période charnière éclaire le rôle décisif joué par la ségrégation entre les élèves juifs et arabes non seulement dans la mise à l’écart et le contrôle de la minorité arabe, mais aussi dans la tentative d’homogénéisation d’une collectivité juive alors confrontée à l’immigration de masse. « Creuset » où doit se réaliser la promesse sioniste de création de la nouvelle identité nationale, l’École devient paradoxalement le lieu de l’ethnicisation des relations sociales en Israël, celui où se cristallisent les frontières ethnonationales non seulement entre Juifs et Arabes, mais aussi entre Juifs ashkénazes et séfarades, notamment à travers l’inscription durable du lien entre ethnicité et religion.

This article examines the construction of the ethnonational boundaries that cut across the Israeli State since its foundation, based on an analysis of the establishment of its educational system between 1947 and 1953. The debates and conflicts of these years shed light on the crucial role educational segregation between Jewish and Arab pupils plays, not only in the exclusion and control of the Arab minority, but also in the State’s endeavor to unify a Jewish society facing massive immigration. Paradoxically enough, School, which was conceived by the Zionist founding fathers as the “melting pot” where the new national identity must develop, is the locus where the ethnicisation of Israeli social relations takes place. This process crystallizes the ethnonational divide between Jews and Arabs, as well as between Jews themselves of Ashkenazi and Sephardic ethnic backgrounds, among others by strengthening the link between ethnicity and religion.

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