Public uses of exiled intellectuals of 1939 figures in Transition Spain Usos públicos de la figura de los intelectuales exiliados en la España de la Transición democrática Usages publics de la figure des intellectuels exilés dans l’Espagne de la Transition démocratique En Es Fr

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2021

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Eve Fourmont Giustiniani, « Usages publics de la figure des intellectuels exilés dans l’Espagne de la Transition démocratique », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/books.pup.58877


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Résumé En Es Fr

This chapter focuses on the “truncated branch” of contemporary Spanish culture constituted by the republican exile of 1939 (in its senses of diaspora and cultural corpus). It proposes to study the process of its “reintegration” to the nation during the democratic Transition. The crisis of the Franco regime and the death of the dictator opened to exiles the possibility of return. The chapter analyzes thus the reception of these returns from exile in Transition Spain, and more precisely the public uses of the figure and the production of the exiled intellectuals by the determining actors of this process (governments, opposition groups and the media). The starting hypothesis is that these “returned” intellectuals posed the problem of taking the 1931 republican model into account in the elaboration of the post-Francoist project of state and society, a rupture model hardly compatible with the reform process finally designed. How was the return of the exiled republicans in Transitional Spain welcomed? What political and discursive strategies did the different actors of the transitional process use to integrate exile into their new logics of action? Under what conditions, and at what price, could the intellectuals and the exiled militants be integrated into the society, culture and political life of post-Franco Spain?

Este capítulo de libro se centra en la “rama truncada” de la cultura española contemporánea que constituye el exilio republicano de 1939 (tanto en su sentido de diáspora como de corpus cultural); y propone estudiar el proceso de su “reintegración” a la nación en el momento de la Transición democrática. La crisis del régimen franquista y la muerte del dictador abren en efecto a los exiliados la posibilidad del retorno. El capítulo analiza la recepción de estos retornos del exilio en la España de la Transición, y más precisamente los usos públicos de la figura y la producción de los intelectuales exiliados por los actores determinantes de este proceso (gobiernos, grupos de oposición y medios de comunicación). La hipótesis de partida es que los intelectuales “retornados” planteaban el problema de la toma en cuenta del modelo republicano de 1931 en la elaboración del proyecto de Estado y de sociedad post-franquistas, un modelo rupturista poco compatible con el proceso reformista finalmente diseñado. ¿Cómo fue acogido el regreso de los republicanos exiliados en la España de la Transición, qué sentido y funciones se les atribuyeron en este momento de crisis? ¿Qué estrategias políticas y discursivas emplearon los distintos actores del proceso transicional para integrar el exilio a sus nuevas lógicas de acción? ¿Bajo qué condiciones, y a qué precio, os intelectuales y los militantes exiliados podían integrarse a la sociedad, a la cultura y a la vida política de la España post-franquista?

« Usages publics de la figure des intellectuels exilés dans l'Espagne de la Transition démocratique » in Les Intellectuels espagnols en temps de crise (XIX e-XX e siècles). Études réunies en hommage à Paul Aubert, Elisabel Larriba, Eduardo González Calleja (coord.), Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence, 2021, p. 277-311.Ce chapitre d’ouvrage se centre sur le « pan coupé » de la culture espagnole contemporaine qu’est l’exil républicain de 1939 (au double sens de diaspora et de corpus culturel) et se propose d’étudier le processus de sa « réintégration » à la nation au moment de la Transition démocratique. La crise du régime franquiste puis la mort du dictateur ouvrent en effet aux exilés la possibilité du retour. Le chapitre analyse la réception de ces retours d’exils dans l’Espagne de la Transition, et plus précisément des usages publics qui sont faits de la figure et de la production des intellectuels exilés par les acteurs déterminants de ce processus (gouvernements, groupes d’opposition et médias). L’hypothèse de départ est que les intellectuels exilés « retournés » posaient de façon aigue le problème de la prise en compte du modèle républicain de 1931 dans l’élaboration du projet d’État et de société alors en gestation ; un modèle rupturiste peu compatible avec le processus réformiste qui fut privilégié par les divers acteurs de la Transition. Comment fut accueilli le retour des républicains exilés en Espagne à la fin du régime franquiste, quel sens et quelles fonctions leur furent-ils assignés dans ce moment de crise ? Quelles stratégies politiques et discursives furent-elles mises en œuvre par les différents acteurs du processus transitionnel pour intégrer l’exil à leurs nouvelles logiques d’action ? À quelles conditions, et à quel prix, les intellectuels et les militants politiques exilés pouvaient-ils être intégrés à la société, à la culture et à la vie politique de l’Espagne post-franquiste ?

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