La gestion environnementale à l’heure de l’Anthropocène

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2024

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David Schlosberg, « La gestion environnementale à l’heure de l’Anthropocène », La Pensée écologique, ID : 10670/1.njulkp


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Dans le film Les bêtes du Sud sauvage, le personnage principal, Hushuppy, expose le dilemme que représente la gestion environnementale dans l’Anthropocène : « Pour les animaux qui n’avaient pas de père pour les déposer dans le bateau, c’était déjà la fin du monde ». L’Anthropocène ne reculera pas et la question centrale de la gestion environnementale sera de savoir si nous pouvons développer des moyens productifs et féconds pour gérer de façon durable et réflexive les écosystèmes, les habitats et les besoins humains. Cet article examine quatre fondements normatifs possibles pour la gestion par l’homme d’un environnement qui change de climat. Les conceptions traditionnelles d’une gestion fondées sur la préservation ou restauration d’un passé, aussi bien que l’idée des limites et des frontières écologiques, sont fortement problématiques dans l’Anthropocène, que ce soit pour des raisons écologiques ou politiques. Par ailleurs, l’ hubris de l’homme prospère via l’intervention technologique, un prométhéisme nouvellement renforcé est aujourd’hui soutenu de façon innovante. Je propose une quatrième voie potentielle, une conception de la réceptivité écologique ou une politique de la vue («  a politics of sight ») qui permet de rendre visible l’immersion humaine au sein des systèmes naturels. Comme « la vue » est une caractéristique de l’Anthropocène, cette forme de réceptivité pourrait être prometteuse en termes de gestion environnementale.

In the film Beasts of the Southern Wild, the main character, Hushpuppy, lays out the dilemma of environmental management in the Anthropocene: “For the animals that didn’t have a dad to put them in the boat, the end of the world already happened.” The Anthropocene will not recede, and the central question of environmental management will be whether we can develop productive and fecund ways to reflexively and sustainably manage ecosystems, habitats, and human needs. This paper examines four possible normative underpinnings for human management of our climate-changing environment. The traditional grounding of management in the preservation or restoration of a past, as well as the idea of ecological limits and boundaries, I argue, are highly problematic in the Anthropocene, for either ecological or political reasons. The continued hubris of human technological intervention, a newly empowered prometheanism, is already being championed in innovative ways. And I offer a fourth potential grounding, a conception of ecological receptivity or a “politics of sight” that makes visible human immersion in natural systems. As sight is a particular characteristic of the Anthropocene, this form of receptivity may hold some promise for environmental management.

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