9 novembre 2021
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
François Facchini et al., « Verdissement : par l'entrepreneuriat ou par une action politique? », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.nkzohk
L’écologie libérale défend l’idée que, pour protéger l’environnement, il faut établir des droits de propriété sur les ressources naturelles. Dans ce cadre institutionnel, l’entrepreneur générerait un double dividende : protéger l’environnement tout en créant de la richesse, comme en attestent les études fondées sur la courbe environnementale de Kuznets. La croissance de la production serait d’autant plus respectueuse de l’environnement que les pratiques de consommation et de production sont moins polluantes; «verdir» l’offre et la demande passe alors par plusieurs formes d’entrepreneuriat : imposer le verdissement par le haut (top down greening); devenir un «entrepreneur politique» et s’appuyer sur la contrainte légale, l’interdiction et l’impôt pour imposer son modèle d’affaires accompagné par un «verdissement» de la législation et de la fiscalité.Le militant écologiste peut, quant à lui, s’appuyer sur l’échange marchand et sur le mouvement associatif pour atteindre ses objectifs; il se mue alors en entrepreneur commercial ou social. Il peut ainsi contribuer à l’innovation ou activer la responsabilité sociale des entreprises, avec une action volontaire de terrain (bottom up greening). De ces formes d’entrepreneuriat vert, quelle serait la plus efficace ? Qui, de l’entrepreneur politique, de l’entrepreneur marchand ou de l’entrepreneur social pourrait optimiser les ressources rares de l’écologie ?