2006
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Catherine Chalier et al., « L'Œil de l'animal de laboratoire dans l'évaluation de la toxicité d'un médicament », Bulletin de l'Académie Vétérinaire de France, ID : 10.4267/2042/47824
Le principe de l’examen ophtalmologique d’un animal de laboratoire est identique à celui des espèces animales classiquement rencontrées dans la pratique clinique vétérinaire. Dans l’évaluation préclinique de la toxicité potentielle d’un futur médicament, les examens ophtalmologiques, dans les études de toxicologie générale, sont principalement réalisés sur des rongeurs (essentiellement le rat, mais aussi la souris) ainsi que sur le beagle de laboratoire, le macaque (cynomolgus ou rhesus) ou plus rarement le marmouset ou le mini-porc. Il est impératif de bien connaître les caractéristiques morphologiques et fonctionnelles, ainsi que les anomalies spontanées de l’oeil de chaque espèce utilisée, afin de pouvoir évaluer la toxicité oculaire potentielle d’un produit à étudier. L’examen de la morphologie des différents segments oculaires, ainsi que l’examen microscopique de l’oeil, sont systématiquement réalisés dans les études réglementaires de toxicologie générale selon une méthode et une fréquence bien définies. À ces examens de routine, peuvent s’ajouter des examens complémentaires du fait de l’effet pharmacologique du produit, d’un effet oculaire observé chez l’animal ou décrit chez le patient. Deux exemples d’études mécanistiques illustrent la variété des techniques et des modèles disponibles : la mise en évidence du potentiel cataractogène d’un produit au cours d’une étude de co-cataractogenèse chez le rat ; la mise en évidence d’un effet sur le fonctionnement de la rétine grâce à l’utilisation de l’électrorétinographie.