2006
Cairn
Christian Aubin et al., « Investissements directs américains et européens dans les PECOs : Quel rôle des effets de change ? », Revue économique, ID : 10670/1.nwggjj
Dans cet article, nous rappelons tout d’abord l’essentiel des résultats de la littérature traditionnelle sur les déterminants de l’ ide au regard du cas spécifique des pecos. À cet égard, nous isolons l’étude spécifique des effets de change de celle des autres déterminants. Puis nous proposons une analyse empirique de l’évolution des ide dans les pecos au cours de la période 1995/2002. La prise en compte des effets de change à moyen et long terme est réalisée en distinguant le comportement des investisseurs américains de celui des investisseurs de la zone euro.Le comportement des ide vers les pecos répond à un ensemble de facteurs économiques comparables à ceux habituellement décrits dans la littérature. À travers ces déterminants, l’analyse permet de retrouver la marque de deux logiques de comportement. La distinction opérée entre les ide d’origine européenne et ceux d’origine américaine permet en outre de révéler que ces deux logiques n’opèrent pas de façon identique pour les deux catégories d’investisseurs. Si l’ ide européen apparaît avant tout comme un ide de pénétration, l’ ide américain semble davantage combiner les deux logiques de délocalisation et de pénétration.L’incidence des effets de change apparaît en revanche de façon beaucoup moins claire. Ni le niveau ni la volatilité du taux de change ne semblent déterminants, pas plus que le régime de change officiel. La seule influence significative est celle d’un indicateur du régime de change de facto révélant l’impact favorable d’une relative flexibilité. L’interprétation de ces résultats ne peut ignorer que, dans le cas spécifique des pecos, le problème du risque de change ne se pose pas dans les termes classiques puisque, à terme, il convient de prendre en compte l’ancrage progressivement renforcé des monnaies des pecos, puis leur remplacement à terme par l’euro. Dans cette perspective, on peut se demander si les effets de change observés (ou non) ici ne sont pas voués à se modifier au cours du processus de transition vers l’Union monétaire.