Arnulf Rainer - Victor Hugo : Surpeintures

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Gérard Audinet et al., « Arnulf Rainer - Victor Hugo : Surpeintures », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.oey4sb


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Malmenée, bousculée, sans cesse remise en question par les avant-gardes qui se sont succédées au XXe siècle, la peinture semble ne plus pouvoir s’affirmer que dans un mouvement d’autodestruction, ou un élan dialectique contre une autre peinture. C’est dans cette problématique que s’inscrit L’«Ubermalungen «ou «surpeinture» d’Arnulf Rainer. Ce recouvrement partiel d’une image existante par de violentes « biffures » participant de l’expressionnisme, Rainer l’a d’abord appliqué à sa propre image avec les autoportraits photographiques de la série des Faces Farces qui demeure la part la plus célèbre de son oeuvre. Figure majeure de la scène artistique contemporaine autrichienne et internationale, Arnulf Rainer est un boulimique d’images, hanté par la peur du vide. Travaillant sur divers types de reproductions (photocopies, estampes, photocopies de photographies...), il a étendu son champ d’intervention aux oeuvres de grands artistes passés ou modernes. En 1998, il commence à recouvrir des reproductions de dessins de Victor Hugo, voire de détails de ceux-ci, parfoisconsidérablement agrandis, réalisant alors au fil du temps une importante série. Ce travail conservé dans l’atelier de l’artiste n’a été à ce jour que partiellement montré au public et notamment en Allemagne 2001 sous le titre «Schichten der Nacht», «strates» ou «épaisseurs» de la nuit. La Maison de Victor Hugo a sélectionné une soixantaine de «surdessins », qui seront montrés pour la première fois au public aux côtés de certaines des oeuvres «source » de Victor Hugo appartenant au très riche fonds du musée. Afin d’appréhender le travail d’Arnulf Rainer dans sa diversité et d’en restituer l’identité profonde, cet ensemble sera complété d’une quarantaine d’oeuvres provenant d’autres séries participant de cette même démarche autoportraits de Rembrandt et de Van Gogh, figures et paysages d’Odilon Redon, paysages de Friedrich, nus de Rodin. Dans chacune de ces oeuvres on retrouvera cette expression angoissée du rapport au sacré, cette volonté de renaissance dans l’élaboration apparente et délibérée d’un chaos formel. Car, paradoxalement, en utilisant les oeuvres des maîtres comme matériau et en détruisant leurs propositions formelles, les griffonnages irrévérencieux de Rainer, par leur graphisme libérateur, s’inscrivent dans la tradition picturale. Ainsi, à travers l’oeil et le geste de l’un des grands artistes contemporains, le musée propose au visiteur une approche inattendue et surprenante des dessins de Victor Hugo. Il continue de mettre en exergue la modernité de Victor Hugo — en particulier de son oeuvre graphique — et l’écho qu’elle suscite chez les artistes d’aujourd’hui, mission qu’il s’est donné depuis les expositions «Du chaos dans le pinceau», avec Jean-Jacques Lebel, ou «Aubes rêveries au bord de Victor Hugo» confiée à Harald Szeemann en 2002.

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