13 novembre 2019
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Javier Rodríguez Hidalgo, « "Adieux à une époque qui meurt sans paix": la critique du monde moderne dans la littérature espagnole, 1874-1936 », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.oh9gma
La période 1874-1936 a connu, en Espagne comme ailleurs, un bouleversement généralisé causé par la mise en place de la société industrielle moderne. Les changements que cette dernière a entraînés ont été parfois abordés d'une manière critique par la littérature de la période, et la littérature espagnole ne fait pas exception. Plusieurs thèmes se répètent : le regret exprimé de la disparition du monde pré-moderne ; le désir de quitter la société industrielle pour retrouver une vie plus simple ; les nuisances provoquées par les nouvelles conditions d'existence ; l'anticipation d'un avenir pas toujours riant ; et l'apparition d'une pensée sur la technique comme sujet d'inquiétude. Contrairement à ce que certaines interprétations hâtives pourraient laisser penser, cette critique littéraire du monde moderne n'a presque jamais pris la forme d'un rejet, mais d'une acceptation fataliste du nouvel état des choses. C'est ce que cette thèse se propose d'étudier en prenant appui sur des textes d'écrivains et de philosophes espagnols connus (Pérez Galdós, Unamuno, Ortega y Gasset, García Lorca), mais aussi des ouvrages d'auteurs oubliés ou considérés comme secondaires (Núñez de Arce, Julio Camba, Manuel Llano, Luis de Oteyza). Elle ne s'interdit pas, par ailleurs, d'effectuer des comparaisons avec des œuvres d'autres langues afin de mieux juger la spécificité de la littérature espagnole sur ces questions.