Eucharistie, commémoration, adoration et dévotion : la crucifixion dans la peinture romane de Catalogne et du nord des Pyrénées.

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2021

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Marcello Angheben, « Eucharistie, commémoration, adoration et dévotion : la crucifixion dans la peinture romane de Catalogne et du nord des Pyrénées. », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.oiwsdh


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Les églises de Catalogne et du nord des Pyrénées comportent dix-sept Crucifixions peintes entre la fin du XIe et le XIIIe siècle. L’article aborde les différentes fonctions et significations qui ont pu leur être affectées, en commençant par leur dimension liturgique suggéré par leur emplacement et plusieurs indices iconographiques. Les plus significatifs émanent du programme de Sant Pere de Sorpe où un ange diacre encense le Crucifié au-dessus d’une armoire liturgique pratiquée dans la paroi, flanquée de deux calices peints. Cet ensemble suggère par ailleurs la présence d’un autel aux deux-tiers de la nef et permet ainsi d’envisager un tel dispositif dans Sant Joan de Caselles, Cervià de Ter, Estaon et Saint-André-de Sorède. Le thème peut également être rattaché aux différentes commémorations de la Passion accomplie à l’occasion de chaque messe et durant la semaine sainte lorsqu’il s’intègre dans un cycle narratif, comme à Montgauch et Sant Tomàs de Fluvià. À Cervià de Ter, la présence de six anges inclinés et tendant leurs mains vers le Sauveur font probablement écho au rituel de l’adoration du Vendredi saint et sans doute à ceux de l’Invention et de l’Exaltation de la croix. Enfin, toutes les oeuvres du corpus ont pu servir de support visuel à la dévotion personnelle, en particulier à Ourjout où le Christ exprime ses souffrances et à Sorpe et Estaon où les témoins expriment le nouveau sentiment d’empathie qui s’est développé sur le continent au cours du XIe siècle après son émergence beaucoup plus précoce au sein du monde anglo-saxon. La Crucifixion mêlant stuc et peinture de Sant Joan de Caselles semble résumer l’ensemble de ces significations tout en mettant l’accent sur sa dimension cultuelle puisqu’il semble faire écho au crucifix miraculeux de Beyrouth ou au Volto Santo de Lucques

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