13 mai 2021
Emmanuelle Meunier et al., « La distribution du métal issu des mines de l’Arize : éléments de discussion à partir des amphores », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.oixpcz
Le district à cuivre argentifère du Massif de l’Arize (Ariège, piémont Pyrénéen) a été exploité entre le IVe s. av. n. è. et la période augustéenne, puis a connu une reprise au XIVe siècle. Pour le second âge du Fer, l’ampleur de certains des réseaux miniers, exploités de façon concomitante, montre que la production devait dépasser les besoin locaux et permettre d’alimenter un marché au moins régional.En l’absence de données analytiques sur la traçabilité des minerais locaux, le mobilier présent en contexte minier nous permet de mettre en évidence quelques axes d’échanges. En particulier, nous souhaitons évoquer le cas des tessons d’amphores, dont la provenance sort du cadre régional. Pour la phase d’activité Républicaine, les nombreux tessons de Dressel 1, principalement de la variante 1A, sont cohérents avec ce que l’on observe dans l’ensemble de la Transalpine, soit une diffusion généralisée des produits en provenance de l’Italie centrale. Pour les périodes plus anciennes, le mobilier est beaucoup plus rare, mais aussi plus significatif. En effet, un tesson d’amphore punique (type T-13.1.2.1) provenant de la zone du détroit de Gibraltar et un tesson d’amphore de type gréco-italique (variante Vb) provenant de Grande Grèce montrent que le Grand Commerce méditerranéen pouvait ponctuellement atteindre ce secteur éloigné des axes de communication côtiers.Ces données nous conduisent à proposer une réévaluation de la place des centres miniers dans les routes commerciales à longue distance de cette période, même s’il s’agit d’une liaison indirecte avec l’aire méditerranéenne.