Le corps dans l’accompagnement. Du soin médical à la métaphysique : réflexions autour de la téléconsultation en soins palliatifs

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Comment une institution peut-elle faire ses premiers pas en téléconsultation ? Certaines consultations de soins palliatifs, dites d’accompagnement, où le médecin n’examine pas le patient, ne pourraient-elles pas être de bonnes candidates pour expérimenter ce nouvel outil ? Cette posture s’entend uniquement si l’accompagnement est une relation désincarnée. Est-ce le cas ? Ou au contraire celui-ci est-il profondément ancré dans le corps ? L’accompagnement en soins palliatifs, se développe en deux strates. La première se situe dans la relation de soin elle-même, une relation de soin qui s’applique à porter attention aux besoins réels et profonds du malade. Or le corps, le corps souffrant porte ces besoins dans la relation entre le médecin de soins palliatifs et son patient. Le corps, les corps, le corps à corps sont sollicités dans ces soins médicaux. Au cours de la seconde strate de l’accompagnement, le soignant se voit entrer avec le patient, dans une expérience d’ordre métaphysique. Cette expérience, dite ici « l’Essentiel », ne se communique pas avec le langage, mais primitivement à lui, elle se partage par le corps. Le corps et ses indices expressifs qui nous font comprendre l’autre ; son propre corps dont les états nous guident dans nos réactions. Alors si l’accompagnement est incarné, celui-ci est-il possible à l’aide de cet outil qu’est la téléconsultation ? Qu’est-il raisonnable ou dangereux de lui demander ?