14 février 2010
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Paul Naegel, « Les usines à fer de Montiers sur Saulx en Meuse - 1188 - 1888 », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.oyrjoc
La présente étude a pour objet la proposition d'une histoire – sur la longue durée – d'un site industriel dont les origines remontent au XIIe siècle. On montre que pendant la période précédant la Révolution, à l'exception d'un transport vers un emplacement plus adéquat pour l'utilisation de l'énergie hydraulique, cette usine, bien que fournissant de la fonte et des fers marchands en quantité appréciable, n'a pratiquement pas connu d'évolution dans les procédés de fabrication et les produits réalisés. Après la Révolution, l'exploitation du fourneau et de la forge de Montiers a été, en pratique, le fait de plusieurs générations de maîtres de forge d'une même famille : les Colas. Et cela malgré trois changements survenus dans la propriété des usines, avec successivement les Vivaux, les Saint-Amand et finalement les Colas eux-mêmes. Au plus tard en 1848 mais probablement dès 1830, des travaux on été entrepris pour la reconversion de l'usine en fonderie de seconde fusion, avec l'utilisation d'un moins un (et probablement de deux) cubilot(s). A partir de 1852, les produits finis devinrent alors des fontes moulées, dont une partie consistait en fontes d'ornement et d'art. Les travaux haussmanniens à Paris procuraient pour cela un marché important. L'activité du haut-fourneau, ainsi que celle de l'unité de collecte et de traitement du minerai de La Malmaison, devinrent alors marginales, les exploitants recourant à l'achat, voir l'importation de fontes, notamment anglaises élaborées à la houille. L'aventure se termina par le rachat de cette usine, puis sa démolition, en 1888, les modèles de la fonderie étant transférés à celle d'Ecurey, restée en activité jusqu'au XXe siècle.