2023
Cairn
Olivier Vallée, « Penser le consentement au prisme de la colonialité », Nouvelle revue de psychosociologie, ID : 10670/1.ozqss8
L’approche du consentement par le biais des références de la colonialité met en exergue l’hégémonie européenne et patriarcale comme matrice de la subordination. Ainsi, l’esclavage, le racisme, les inégalités et les subalternités ne s’installent pas seulement par rapport à la couleur et au genre. Le consentement excède le rapport intersubjectif car il convoque le cadre légal, la subordination brutale mais aussi l’adhésion à une logique des places déterminée par le pouvoir des philosophes, des politiques et des hommes dans la famille et la société. La colonialité est donc comprise comme un ensemble de paradigmes de domination et de régulation de la vie des colonisés et en retour des dominés au sein des sociétés dites développées, à commencer par les femmes et leurs corps.