2010
Cairn
Christiane Bughin et al., « Entreprises familiales et gouvernance cognitive : quelle transmission ? », Management & Avenir, ID : 10670/1.p0khsy
Cet article porte sur la transmission des entreprises familiales, et en particulier sur un des facteurs déterminants de succès, à savoir le choix du dirigeant-repreneur, interne à la famille ou externe. Au vu de l’absence d’un consensus empirique dans ce domaine, nous proposons un cadre d’analyse théorique fondé sur l’approche cognitive de la gouvernance qui correspond bien au contexte des entreprises familiales, celles-ci concentrant de nombreuses ressources spécifiques (capital social, valeurs inhérentes à la famille, etc.). A la lumière de cette approche, il semblerait qu’il y ait lieu de privilégier un successeur interne, dont l’immersion au sein de l’entreprise et de la famille lui procure des avantages qui lui permettent d’identifier les ressources cognitives de l’entreprise et d’en déduire les opportunités stratégiques adéquates, selon un processus de prise de décision collégial, garant de la résolution des conflits cognitifs sous-jacents. Cette hypothèse est ensuite testée auprès d’un échantillon de PME familiales belges ayant fait l’objet d’une transmission. La méthodologie du pairage statistique, qui compare les performances de PME familiales transmises à un repreneur interne à celles d’homologues transmises à un repreneur externe, semble confirmer les avantages d’un successeur interne.