Du Nord au Sud : recompositions des liens entre familles et élevages

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2014

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Résumé Fr

La population agricole dans le monde représente environ 40 % de la population totale, dont plus de la moitié pratiquant l’élevage, et les terres dédiées à l’agriculture (environ 40 % des terres émergées) sont pour plus des deux tiers des prairies et des parcours non labourés ni cultivés, valorisés par l’élevage d’herbivores. Ce qui fait de l’élevage une des activités les plus répandues sur la planète, et une composante majeure de la vie sociale, de l’économie et de la gestion des écosystèmes. Les préoccupations relatives à l’alimentation d’une population mondiale en croissance vont renforcer la demande en produits animaux pour des raisons de lutte contre la malnutrition et aussi, vraisemblablement, en rapport avec l’accroissement du niveau de vie. Aujourd’hui, les échanges se multiplient dans un marché globalisé. Avec cette globalisation, la concurrence s’accroît, avec des controverses relatives aux impacts de l’élevage sur l’environnement, et la population mondiale tend à se concentrer en zone urbaine. Une dissociation forte s’opère entre les lieux de production et de consommation, voire entre les lieux de production et les ressources naturelles des territoires, ressources qui sont quant à elles limitées. Cela interroge le devenir des activités d’élevage dans les territoires et des populations qui vivent de cette activité. En effet, ce processus de globalisation qui s’accompagne d’une intensification et d’un élargissement des échanges commerciaux, technologiques, culturels et capitalistiques entre pays et continents transforme, du Nord au Sud, les systèmes d’élevage : agrandissement, spécialisation, intensification, délocalisation, recours à des capitaux extérieurs et à du salariat non familial, mais il s’accompagne également, en réaction, de stratégies de relocalisation à l’échelle de territoires. L’élevage familial reste dominant sur le plan démographique et en termes d’utilisation de l’espace, mais il est interrogé dans la diversité de ses formes d’exercice, et de son inscription dans les territoires, par le renforcement ou l’émergence d’agricultures qui s’en éloignent, comme l’agriculture de firme. Comment se recomposent les formes d’exercice de l’élevage dans des territoires traditionnellement dédiés à une production familiale ? Et en quoi ces recompositions questionnent-elles la pérennité de l’élevage familial dans les territoires ? Étant donnés les enjeux énoncés, nous avons cherché à comprendre et caractériser les recompositions des liens entre familles et élevages, dans des territoires d’élevage herbivore du Nord et du Sud. Dans un premier temps, nous précisons comment a évolué l’élevage dans ces différents terrains. Puis, nous examinons les recompositions du caractère « familial » des élevages, via une lecture qualitative et transversale de recompositions structurelles des liens entre famille et élevage dans les différents terrains. Cette lecture transversale s’appuie sur une grille d’analyse formalisée à partir de la littérature, et confrontée aux dynamiques de l’élevage sur les terrains étudiés. Elle permet également de montrer comment la diversité de ces recompositions s’exprime dans les terrains et quels sont les traits communs et spécifiques entre ces terrains. Elle est complétée par une lecture de données statistiques (quand elles étaient disponibles sur les terrains) pour essayer de quantifier ces recompositions. Enfin, nous montrons en quoi ces recompositions questionnent la pérennité des élevages herbivores dans ces territoires.

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