« Représentations »

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16 mai 2018

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Jonathan Ivan Pezzetta et al., « « Représentations » », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.p4hi45


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On peut définir le terme « représentations » comme une volonté de donner à comprendre un fait, un concept ou un objet. Cette démonstration se fait par différents moyens : une image, une figure, un son, mais également un sentiment. Autrement dit, une représentation est d’abord un symbole. D’après l’article « Représentations et pratiques » de Dominique Kalifa, il est possible de décliner le concept de représentations selon trois strates : les représentions externes, c’est-à-dire induites par les courants historiographiques (questionnements sur la méthode de travail, sur l’analyse des sources et la prise en compte de l’objectivité) ; les représentations internes, directement affiliées à l’individu et son sujet ; enfin, les représentations projetées (photographie, art, cinéma, image, mais aussi la littérature, la musique, l’alimentation...). C’est-à-dire tout ce qui constitue les objets d’études et matière dont bénéficie l’historien pour travailler.Ainsi, une représentation est avant tout une construction sociale : elle est donc nécessairement subjective et est à l’origine de toutes les pratiques et modes d’action d’une société. Les savoirs historiques sont par ailleurs constitués des différentes conceptions scientifiques qui leur sont attachées. L’histoire des représentations s’est ainsi construite de manière progressive : pour l’École des Annales, incarnée par Marc Bloch et Lucien Febvre, il n’est plus seulement question d’étudier l’histoire sous l’angle quasi exclusif de l’événementiel, mais de développer de nouvelles approches mettant en lien plusieurs disciplines sur des thèmes comme l’étude de la société, de l’économie, des mentalités. Cette évolution permet l’émergence de l’histoire dite des « mentalités », puis des « représentations ».Ces mutations de la pratique historique, dans le courant du XXe siècle, amènent de nouvelles représentations et de nouveaux rapports aux sources. Celles-ci tendent à se démultiplier : sources orales, archéologiques, artistiques, cinématographiques, privées, littéraires etc. On ne se contente plus des sources écrites officielles qui émanent directement de l’État.Les historiens eux-mêmes sont soumis à des représentations. En effet, tout chercheur, du professeur à l’étudiant en master en passant par le doctorant, est tributaire de deux types représentations : les unes déterminées par la mouvance historique dans laquelle il se place ; les autres, sur un plan plus personnel, par le rapport direct qu’il va développer avec son sujet d’étude. Ce second plan n’est pas immuable, il va tendre à se modifier à mesure que le chercheur ou l’apprenti chercheur va approfondir ses connaissances et prendre du recul sur ses travaux.Comme souligné dans l’introduction, parler des représentations invite à s’intéresser à tout ce qui est de l’ordre du symbolique. Par exemple au théâtre, une « représentation », comme celle de la farce Les fourberies de Scapin de Molière, permet à la fois de donner une autre « représentation » des rapports dominants/dominés, aidée en cela par les symboles que sont personnages, costumes et décors. Autrement dit, cette journée d’études des jeunes chercheurs du CRULH privilégiera deux axes : un premier sur les représentations externes et projetées ; un second tournant autour des représentations internes propres à l’historien, lors de réflexions sur les sources, sur la distance qu’il a par rapport à son sujet ou l’évolution d’un travail de recherche historique.

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