Ça chauffe au Solutréen ! Apports de l’étude du traitement thermique du silex à la connaissance des systèmes de mobilité des groupes Solutréen récent du sud-ouest de la France

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17 avril 2023

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Julie Bachellerie, « Ça chauffe au Solutréen ! Apports de l’étude du traitement thermique du silex à la connaissance des systèmes de mobilité des groupes Solutréen récent du sud-ouest de la France », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.pa34db


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Le Solutréen est marqué par l’apparition d’un équipement de chasse original et diversifié associé à l’apparition de nouveaux procédés techniques sans précédent dans l’histoire du Paléolithique récent européen, à savoir le traitement thermique et la retouche par pression. Le recours au traitement thermique du silex en contexte solutréen est connu et admis depuis les années 1960 (Bordes, 1969 ; Inizan et al, 1976) sans pour autant que les modalités et l’ampleur de sa mise en œuvre n’aient été clairement établies. À partir d’un corpus d’une vingtaine de gisements solutréens situés dans le nord de l’Aquitaine, un travail de caractérisation du traitement thermique a été mené afin de cerner la place de ce procédé au sein du système technique lithique solutréen. Ce travail transdisciplinaire impliquait en premier lieu un diagnostic macroscopique des stigmates de chauffe au sein de ces assemblages. Il fut également associé à une approche expérimentale, à des analyses physico-chimiques, mais également à une approche techno-économique des industries visant en particulier à replacer ce procédé au sein d’une chaîne opératoire. Les résultats obtenus sont venus confirmer la mise en œuvre du traitement thermique tout en soulignant la faiblesse de ce signal au sein des gisements du nord aquitain. Presque exclusivement associée aux pointes lithiques dites « feuilles de laurier », la chauffe serait menée dans un environnement contrôlé permettant une chauffe à des gammes de températures n’excédant pas 300-350°C. Ces travaux sont également venus appuyer l’idée d’une fragmentation spatiale et temporelle d’une partie de la production lithique solutréenne, déjà révélée par de précédents travaux (Renard et Ducasse, 2015, 2019), tout en soulignant le degré de risque et d’anticipation associé à la mise en œuvre de ce procédé technique. Les données obtenues sur la gestion des ressources et des matières premières, en particulier dans le cadre du traitement thermique, permettent également de discuter des modalités d’occupation du territoire des groupes du Solutréen récent dans le sud-ouest de la France. La carte de répartition de ce procédé pourrait suggérer des disparités selon la fonction des occupations, mais également les matières premières disponibles.

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