“Going limp”: The Practice and Mise en Scène of Vulnerability as Activist Strategy for Civil Disobedience Actions in the United States « Going limp » : Usages et mises en scène de la vulnérabilité comme stratégie militante lors d’actions désobéissantes aux États-Unis En Fr

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9 juillet 2021

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Charlotte Thomas-Hébert, « « Going limp » : Usages et mises en scène de la vulnérabilité comme stratégie militante lors d’actions désobéissantes aux États-Unis », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.4000/gss.6619


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Résumé En Fr

This article focuses on physical non-cooperation - aka “going limp” - during civil disobedience arrests in the United States. It contends that by performing refusal, activists deploy their vulnerability as a strategic tool. Going limp allows us to rethink and go beyond the labels that define resistance as “active” and “passive” and tend to obscure how complex action repertoires are, especially when used by so-called minorities. These labels also tend to erase agency and portray civil disobedience as a moral and selfless act, which contributes to depoliticizing the practice. Resisting arrest by going limp disrupts the separation between the public and private spheres, demonstrating that bodies do not have equal access and claim to public space and that bodily and emotional experience shape activist commitment.

Cet article se concentre sur la pratique qui, lors d’actions non violentes et désobéissantes aux États-Unis, consiste à ne pas coopérer à son arrestation en rendant son corps flasque (« going limp »). Il montre en quoi cette forme de refus est une performance qui déploie la condition de vulnérabilité comme stratégie militante. Going limp permet de dépasser les clivages entre résistance « active » et « passive » qui tendent à obscurcir la complexité des répertoires d’action adoptés par des personnes minorisées ou en situation de précarité, ce qui éclipse l’agentivité des activistes, construit la désobéissance civile comme une action morale et désintéressée et contribue à dépolitiser la pratique. La résistance physique à l’arrestation reconfigure la séparation rigide entre les sphères publique et privées, rendant visible le fait que les corps n’ont pas tous un accès égal à l’espace public et que le vécu corporel et émotionnel informe l’engagement militant.

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