Les expulsions pour arriérés de loyer au Québec : un contentieux de masse

Fiche du document

Date

2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
  • handle:  10670/1.pcpja0
  • Gallié, Martin; Brunet, Julie et Laniel, Richard-Alexandre (2016). « Les expulsions pour arriérés de loyer au Québec : un contentieux de masse ». McGill Law Journal, 61(3), pp. 611-664.
Relations

Ce document est lié à :
http://archipel.uqam.ca/10746/

Ce document est lié à :
http://lawjournal.mcgill.ca/userfiles/other/70584- [...]

Licence



Sujets proches Fr

Loyer Bail Charges locatives

Citer ce document

Martin Gallié et al., « Les expulsions pour arriérés de loyer au Québec : un contentieux de masse », UQAM Archipel : articles scientifiques, ID : 10670/1.pcpja0


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Depuis son entrée en fonction en 1980, la Régie du logement du Québec — le tribunal en charge du contentieux entre propriétaires et locataires — reçoit entre 30 000 et 50 000 demandes d’expulsions pour arriérés de loyer par année. Ces recours représentent entre 45 % et 62 % de l’ensemble du contentieux traité par la Régie, selon les an- nées considérées. Dans une province de huit millions d’habitant(e)s, dont 40 % sont locataires, il s’agit d’un « con- tentieux de masse ». À partir d’une étude de la législation, de la jurisprudence et d’une enquête de terrain à la Régie, les auteurs s’interrogent sur le droit en vigueur et la procédure relative aux deux cas précis autorisant l’expulsion pour des arriérés de loyer : le retard de plus de trois semaines et les retards fréquents. Ils décrivent une procédure expéditive notamment parce que le pouvoir dis- crétionnaire des magistrats pour tenir compte des obliga- tions contractuelles des locateurs, de la proportionnalité de la décision, du témoignage et du préjudice des locataires est marginal. Il s’agit ainsi d’un contentieux largement « sans espoir », lors duquel les causes du non-paiement et les conséquences humaines et sociales de l’expulsion sont écartées. Les auteurs défendent alors l’hypothèse que ces éléments contribuent à miner la confiance des justiciables envers le système judiciaire et participent à expliquer l’absentéisme des locataires aux audiences, tout comme le taux extrême- ment faible de la représentation par avocat. Dans cette perspective, ils invitent à remettre en question le droit en vigueur et sa conformité avec les règles de droit internatio- nal au premier rang desquelles, le droit au logement.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en