Derrière l’image

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7 novembre 2023

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Le numéro 4 de Photographica propose de définir la notion de « productrices/producteurs de photographies », afin de prendre en compte des individus jusque-là peu considérés dans l’historiographie des images photographiques, alors même qu’ils participent pleinement à leur fabrique et à leur diffusion. Se plaçant « derrière l’image » plutôt que devant elle (Didi-Huberman, 1990), les contributrices et contributeurs du numéro analysent ainsi la façon dont les rapports de coopération, les luttes et les négociations, modèlent les photographies mises en circulation (Philippe Artières à partir d’un Objet de grève de Jean-Luc Moulène, Nicole Hudgins au prisme du genre des métiers de la colorisation des photographies au xixe siècle, Marlène Van de Casteele étudiant les revendications auctoriales des employé.e.s du Vogue américain autour de 1940). Sous l’angle de l’histoire du travail, cette focale permet aussi d’envisager les espaces où se tissent les rapports des productrices et producteurs de photographies (la photothèque Hachette par Sylvie Gabriel, l’agence Roger-Viollet dans un entretien avec Delphine Desveaux). Parallèlement, cette notion conduit à reconsidérer la figure du photographe, lorsqu’il s’engage dans la gestion et la diffusion de ses images (Marie Durand et Anaïs Mauuarin, Agnès Devictor et Shahriar Khonsari). De cette façon, c’est le champ des objets photographiques offerts à l’analyse qui s’élargit, notamment à la photographie industrielle et commerciale. Généralement peu contextualisé, ce type d’images peut ainsi être situé dans une histoire sociale, économique et culturelle (Anne-Céline Callens), que les archives des conseillères sociales du travail, présentées par Chloé Goualc’h, pourront contribuer à étayer. Photographica’s 4th issue strives to define the field of “photographic producers,” mobilizing individuals too often understudied in photographic historiography despite their crucial role in the making and disseminating of photographic images. Embracing a perspective concerned with what can be found “behind the picture” rather than on its surface (Didi-Huberman, 1990), contributions in the issue analyze how collaborations, struggles and negotiations underlay and shape the images that circulate, from Philippe Artières’s reading of Objet de grève by Jean-Luc Moulène to Nicole Hudgins’s deconstruction of gender dynamics in the 19th century hand-tinting industry, and Marlène Van de Casteele’s examination of contests over authorship inVogue’s collaborative productions of the 1940s. Where the history of labor is concerned, light is shed on the space(s) in which power relations between these actors unfold behind-the-scene: the Hachette photolibrary is explored by Sylvie Gabriel, the Roger-Viollet photo-agency in a conversation with Delphine Desveaux. The thematic focus also makes it possible to reconsider the photographer figure, when issues over the management and distribution of large corpuses arise, as in the articles by Marie Durand and Anaïs Mauuarin, or Agnès Devictor and Shahriar Khonsari. In the same breath, the research objects constituting “the photographic sphere” are considered broadly, to encompass industrial and commercial photographs. Generally poorly contextualized, these are resituated within social, economic and cultural histories by Anne-Céline Callens, and in Chloé Goualc’h’s presentation of the archives of social workers. Altogether, these pieces contribute to open new conversations around photographs’ production.

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