17 décembre 2022
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Pierre Philippe-Meden, « L’obscène des performing arts au Festival d’Avignon », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.46608/primaluna16.9782858926404.5
En 2017, l'obscène était adopté pour axe directeur du Commissariat collectif des étudiantes de l'École nationale supérieure de Lyon pour l'exposition En toute obscénité, inaugurale de la nouvelle galerie de leur école : Artemisia. En 2020, alors que l'obscène entrait au programme des classes préparatoires du concours pour le théâtre à l'ENS, et devenait pour l'occasion thème de conférence magistrale au festival d'Avignon par son directeur, il s'inscrivait déjà dans une histoire ancienne depuis les jeux de Priape dans la Rome antique au « cas Avignon » quand le plasticien, performeur, metteur en scène et chorégraphe flamand Jan Fabre fut artiste associé à la programmation du festival. Or, de nombreux travaux portaient sur les origines rituelles du théâtre, mais l'obscène en demeurait le plus souvent sous-estimé même d'un point de vue transhistorique dans ce qui l'associe au théâtre aussi bien qu'au culturel et au politique. L'obscène serait-il devenu au tournant de ce nouveau millénaire une catégorie esthétique nouvelle incontournable ? Quel est son rapport à d'autres représentations performatives et spectaculaires explicites du corps ? Comment aurait-il participé à des transformations esthétiques des scènes théâtrales ?