Emilie du Châtelet et la certitude

Fiche du document

Date

2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Anne-Lise Rey et al., « Emilie du Châtelet et la certitude », HAL-SHS : philosophie, ID : 10670/1.pqr0gl


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L'hypothèse fondamentale qui guide ce dossier est qu'Emilie du Châtelet contribue significativement à penser la certitude dans d'autres termes que ceux qui, d'un côté font reposer la connaissance assurée que nous avons du monde et de ses lois sur l'immutabilité d'un principe divin - l'ordre du monde peut être identifié grâce à un ordre des raisons (Descartes)- et, de l'autre côté, ceux qui font de la régularité phénoménale que nous révèlent les expériences répétées le fondement des lois de la nature s'exprimant mathématiquement (Newton). La conceptualisation de la certitude épistémique entendue comme l'absence de doute à l'égard du savoir que nous avons sur la nature révèle du même mouvement le désir de vérité et l'inquiétude qu'elle se dérobe sans cesse à nous, sujets connaissants. La réflexion sur la certitude se situe ainsi au lieu précis où s'articulent l'assentiment au vrai, auquel nous pouvons avoir confiance si on lui assortit des preuves objectives - on comprend alors comment la croyance peut devenir un véritable savoir -, et le constat angoissé d'une incertitude constitutive qui donne la mesure de la dimension anthropologique de la question. L'enjeu est là : à cette passion de la vérité, la conscience de nos limites épistémiques conduit-elle à opposer des croyances seulement probables et à abandonner la question de la vérité (Hume) ou au contraire nous permet-elle de penser à nouveaux frais la vérité du savoir?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en