Restauration fonctionnelle d'une annexe hydraulique rhénane : le Bauerngrundwasser sur l'île du Rohrschollen (France).: Partenariat gestion - recherche pour l'estimation des bénéfices hydro-morphologiques et écologiques.

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5 février 2014

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David Eschbach et al., « Restauration fonctionnelle d'une annexe hydraulique rhénane : le Bauerngrundwasser sur l'île du Rohrschollen (France).: Partenariat gestion - recherche pour l'estimation des bénéfices hydro-morphologiques et écologiques. », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.psjbe3


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Le paysage actuel du Rhin supérieur est le résultat de plus d'un siècle et demi d'anthropisation, qui se traduit aujourd'hui par une forte dégradation des habitats et biocénoses alluviaux. L'île artificielle du Rohrschollen, classée en Réserve Naturelle depuis 1997, est un exemple de cette artificialisation. Limitée à l'ouest par un canal de dérivation et à l'est par le Vieux-Rhin, cette île est inondée selon une fréquence faible pour l'écrêtement de crues, mais les submersions restent dans ce cas statiques, ce qui renforce le colmatage du Bauerngrundwasser. Hors période de crue, le débit qui alimente cette anastomose est extrêmement faible (~ 0,1 m3.s-1). Le fonctionnement actuel conduit à une perte progressive du caractère alluvial du milieu. En 2010, la Ville de Strasbourg a engagé un ambitieux projet LIFE+ " Restauration de la dynamique des habitats alluviaux rhénans de l'île du Rohrschollen " visant à restaurer les fonctionnalités hydro-morphologique et écologique de l'hydrosystème, tout en tenant compte des contraintes anthropiques actuelles. La création d'une prise d'eau en amont de l'île doit permettre d'injecter des débits variant de 2 à 80 m3.s-1 (en fonction du débit du Rhin) et de réalimenter le Bauerngrundwasser par l'intermédiaire d'un chenal artificiel non protégé volontairement sous-dimensionné. Ces aménagements permettront de recréer des inondations dynamiques (morphodynamique active du chenal, transport solide, échanges nappe-rivière, habitabilité...), un processus-clé dans le fonctionnement d'un hydrosystème fluvial. Depuis 2012, une convention de partenariat réunit la Ville de Strasbourg et le CNRS pour engager un suivi scientifique interdisciplinaire (hydromorphologie, écologie...). Une comparaison pré- et post-restauration doit permettre de quantifier les bénéfices du projet à court terme (2 x 18 mois). De plus, les résultats obtenus permettront de proposer au gestionnaire un protocole de suivi simplifié, mais fonctionnel, pour un suivi ultérieur à moyen et long termes et à moindre coût. Une modélisation hydraulique (avec transport solide et évolution des formes fluviales) permettra de simuler des scénarios de gestion future pour guider les choix opérationnels.

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