Les partis politiques et la logique philosophico-juridique de la représentation politique

Fiche du document

Date

2005

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Didier Mineur, « Les partis politiques et la logique philosophico-juridique de la représentation politique », Raisons politiques, ID : 10670/1.q2o7dp


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article se propose, à partir de la perception des partis politiques de deux juristes de la fin du 19ème siècle, d’analyser la transformation que le système partisan aurait apportée à la représentation politique. Selon ce que l’on peut appeler la logique philosophico-juridique de la représentation politique, qui était celle des origines du gouvernement représentatif, la volonté nationale ne préexiste pas à la représentation ; pour le juriste italien Miceli et pour le juriste français Esmein, à la fin du 19ème siècle, les partis politiques transforment profondément cette économie de la représentation : de par leur définition, les partis se réclament d’une volonté populaire antécédente et font évoluer le gouvernement représentatif vers ce que Esmein appelle un régime « semi-représentatif ». On veut ici démontrer que les partis politiques ne font, malgré les apparences, qu’hériter de la fonction du représentant des origines, qui consiste à inventer une unité qui ne leur préexiste pas, de telle sorte que la représentation politique, remaniée par les partis, participe toujours d’une logique d’abstraction de la volonté étatique vis-à-vis des volontés des représentés.

Based on two late 19th century jurists’views of political parties, this article analyzes the transformation of political representation wrought by the party system. According to what might be termed the philosophico-legal theory of political representation, which was that of the origins of representative government, the national will does not predate representation. For the Italian and French jurists Miceli and Esmein, respectively, in the latter 19th century, political parties profoundly altered this model of representation. By their very definition, the parties invoke a preexistent popular will, causing representative government to evolve toward what Esmein calls a “semi-representative” regime.The aim here is to show that, contrary to appearances, political parties merely inherit the original representative function, which consists in inventing a unity that did not exist before them. Consequently, political representation – under the altering influence of the parties – always ultimately involves abstracting the will of the State from the will of those represented.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en