Autour de la croix monastique vosgienne: anthropisation et occupation du sol avant l’an Mil

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24 avril 2017

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Charles Kraemer, « Autour de la croix monastique vosgienne: anthropisation et occupation du sol avant l’an Mil », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.q4ef4d


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Plus que toute autre montagne – à considérer qu’il en soit une – le massif des Vosges concentre à sa périphérie surtout, mais aussi en son cœur, une quinzaine d’établissements monastiques de tradition colombanienne ou iro-franque fondés entre la fin du VIe siècle et le milieu du VIIIe. Cette sylva vosagus giboyeuse, qui relève alors en totalité du royaume d’Austrasie et que fréquentaient les membres de la grande aristocratie franque à l’occasion de parties de chasse, se transforme en quelques décennies, selon le mot que l’on prête à Georges Bischoff, en une montagne de prières dans laquelle chaque abbaye devient le centre d’un vaste domaine où la résonance sur l’occupation, l’exploitation et la gestion de ses territoires détachés du fisc royal est indéniable. Pour autant, et bien qu’en quête de solitude, ces communautés d’hommes ou de femmes semblent ne jamais s’installer bien loin de foyers de peuplement dont la christianisation, si elle n’est pas encore aboutie, est déjà commencée. De récents travaux l’ont démontré pour le sud du Massif vosgien, où les abbayes d’Annegray et Luxeuil fondées dans la dernière décennie du VIe siècle, puis Remiremont (v. 620), ont été installées dans d’anciens castra tardo-antiques et à proximité de lieux de cultes dédiés à saint Martin. L’enquête qui mérite d’être étendue aux domaines gérés par l’ensemble des fondations vosgiennes, s’attardera, sur le versant occidental du massif, à l’emprise des territoires des abbayes d’Étival (650), Senones (660), Bonmoutier (660), Saint-Dié (669) et Moyenmoutier (671), dont la disposition, selon deux axes perpendiculaires, forme ce que l’on nomme depuis l’humaniste Jean Ruyr au XVIIe siècle, la croix monastique vosgienne. Elle s’appuiera, selon une méthode depuis longtemps éprouvée, sur les rares sources historiques existantes mais aussi sur les données de la carte archéologique, sur la toponymie et les dédicaces d’église utiles à l’appréhension de la formation du réseau paroissial qui, à sa manière, caractérise le peuplement d’une région.

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