« La raison de guerre » : la correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635

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2016

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Marie-Catherine Vignal Souleyreau, « « La raison de guerre » : la correspondance du cardinal de Richelieu, année 1635 », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.qa54e7


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L’année 1635 est l’une des dates essentielles du règne de Louis XIII et de la première moitié du XVIIe siècle. L’entrée en guerre ouverte contre les Habsbourg est devenue inexorable. La menace espagnole se fait de plus en plus pressante aux frontières du royaume, et la capture de l’archevêque de Trèves, par les hommes du roi Philippe IV, met le feu aux poudres. Le prince-électeur est l’allié de la France, sous la protection de laquelle il s’est placé, l’un des garants de l’équilibre confessionnel auquel Richelieu se conforme en matière diplomatique depuis le début des années 1630. Le cardinal-ministre aurait préféré s’assurer d’abord du duché de Savoie, comme il l’a fait de la Lorraine, mais la proximité des États pontificaux rend tout projet de conquête italienne particulièrement périlleux. Face aux événements, Richelieu doit désormais plus composer qu’anticiper. Le 19 mai, la déclaration de guerre est portée à Bruxelles, au représentant du roi catholique. Mais la victoire à Avein n’est suivie que du pillage de Tirlemont et d’une retraite peu glorieuse à Louvain. Opposé au départ de Louis XIII sur le front, et à l’exposition directe du monarque, Richelieu, malade sur un lit de douleur, n’assiste que de loin aux événements. Il doit faire face à la fois au manque d’argent - les impôts et la vénalité des offices ne rapportent pas suffisamment pour financer l’effort de guerre - à la pénurie qui affaiblit soldats et chevaux engagés, aux désertions, aux révoltes populaires face à l’accroissement inexorable de la fiscalité, et aux critiques de ses ennemis. Le souverain lui-même met en doute sa capacité à gérer la crise. Il ne peut, cependant, se passer d’un tel serviteur. Après la tête de Puylaurens, favori du duc d’Orléans, Richelieu obtient le renvoi du comte de Cramail, qui œuvrait à sa perte, puis des subsides du clergé, en même temps qu’une nouvelle invalidation du mariage de Monsieur, qu’il est parvenu à détacher du parti de Marie de Médicis. Se révèlent ainsi toutes les difficultés d’exercice d’un pouvoir qui n’est jamais acquis, celles d’un gouvernement sans cesse à réformer, les défaillances d’un ministre dont on ne saurait gommer l’humanité.

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