“To legitimize his thoughts, he showed a stone axe to the Company”: Antoine de Jussieu and the indigenous Caribs «Para legitimar su discurso, mostró a la Compañía un hacha de piedra»: Antoine de Jussieu y los indios caribes « Pour autoriser sa pensée, il fit voir à la compagnie une hache de pierre » : Antoine de Jussieu et les Caraïbes En Es Fr

Fiche du document

Date

2024

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Benoît Roux et al., « « Pour autoriser sa pensée, il fit voir à la compagnie une hache de pierre » : Antoine de Jussieu et les Caraïbes », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.qktj8x


Métriques


Partage / Export

Résumé En Es Fr

In 1723, Antoine de Jussieu presented a paper to the Académie des Sciences that questioned thenatural origin of ceraunia or lightning stones. Thanks to the testimony of travellers, the botanist fromthe King’s Garden was able to understand the nature of these fossils, that were similar to the cut orpolished stones used by the natives of North America and the West Indies. In front of his peers,Jussieu showed several specimens: a Canadian axe, a Caribbean axe and stone-tipped arrows. Theauthors of this article set out to track down the West Indian axe which, in the early 20th century,anthropologist Ernest-Théodore Hamy had attempted to locate. In addition to documenting thecollections, this investigation aims to recontextualize Jussieu’s comparative critical study betweencontemporary savages and the “barbarians” from Antiquity, that underpins nineteenth-centuryanthropological thinking.

En 1723, Antoine de Jussieu presentó en la «Académie des Sciences» un trabajo que puso en duda elorigen natural de la ceraunia o piedras de rayo. En un primer lugar, gracias al testimonio de viajeros,el botánico del Jardín del Rey pudo comprender la naturaleza de estos fósiles, similares a las piedrastalladas o pulidas utilizadas por los indígenas de América del Norte y de las Antillas. Ante sus iguales,Jussieu mostró varios ejemplares: un hacha canadiense, un hacha caribeña y unas flechas con puntade piedra. Los autores de este artículo se propusieron encontrar el hacha antillana que el antropólogoErnest-Théodore Hamy intentó identificar a principios del siglo XX. Más allá de la labor dedocumentación de los fondos, este estudio se interesa en recontextualizar la demostracióncomparatista de Jussieu, entre los Salvajes contemporáneos y los antiguos bárbaros, fundamento delpensamiento antropológico del siglo XIX.

En 1723, Antoine de Jussieu présente devant l’Académie des sciences un exposé qui remet en causel’origine naturelle des céraunies ou pierres de foudre. C’est d’abord le témoignage de voyageurs quipermet au botaniste du Jardin du roi de comprendre la nature de ces fossiles, semblables aux pierrestaillées ou polies utilisées par les autochtones d’Amérique du Nord et des Antilles. Devant ses pairs,Jussieu montre plusieurs spécimens : une hache canadienne, une hache caraïbe et des flèches àpointes de pierre. Les auteurs de cet article se sont lancés à la recherche de la hache antillaise qui, audébut du 20e siècle, a fait l’objet d’une tentative d’identification de l’anthropologue Ernest-ThéodoreHamy. Au-delà du travail de documentation des collections, cette enquête s’attache àrecontextualiser la démonstration comparatiste de Jussieu, entre les Sauvages contemporains et lesantiques barbares, qui est à la base de la pensée anthropologique du 19e siècle.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en