Les confréries dans le diocèse de Genève à la fin du Moyen Âge

Résumé Fr

Cette étude s'attache principalement aux confréries de la ville episcopale, l'information réunie pour le reste du diocèse étant très mince. Pour l'ensemble du diocèse, le fait essentiel est la prolifération des confréries à la fin du Moyen Âge, non seulement des associations dédiées au Saint- Esprit - répandues partout -, mais aussi de celles consacrées à d'autres vocables. Quant à la ville de Genève, elle comptait une soixantaine de confréries à la veille de l'adoption de la Réforme en 1535. Elles ont laissé un certain nombre de statuts et de comptes qui permettent de se faire une idée de leur activité. On notera qu'aucune d'entre elles n'introduit de formes nouvelles de dévotion. Cependant, certaines développent l'assistance à des messes plus ou moins fréquentes. Les confréries tiennent une importante dans les rites mortuaires, en particulier dans le cortège funéraire. Dans le domaine de la charité, elles opèrent différents types de distributions aux pauvres. Le point culminant de la vie confraternelle est le banquet communautaire organisé le jour de la fête patronale. Depuis la fin du XVe siècle, les ingérences des autorités municipales dans la vie des confréries se multiplient et s'accompagnent de prélèvements financiers. La Réforme de 1535 eut pour conséquence la disparition totale des confréries genevoises.