25 septembre 2014
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Julia Renfro Carnine, « La mobilité estudiantine française, le « study abroad » américain et le « 留学 liu xue » chinois : une étude comparative des séjours internationaux au travers des réseaux sociaux et des identifications nationales », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.qt3tzv
Aujourd’hui, nous assistons à une véritable explosion de la mobilité académique internationale. Pourtant un étudiant mobile, est-il transformé après une expérience à l’étranger ? Est-ce que cela modifie sa vision de sa nation, d’autres nations? Et si oui, quels sont les facteurs déclencheurs des changements ? Il existe peu d’études empiriques comparatives internationales sur l’impact d’un séjour à l’étranger. Ceci est un travail de terrain dans trois pays avec de grands flux d’étudiants mobiles (la France, la Chine et les États-Unis) effectué de 2010 à 2011, et d’un échantillon de 180 étudiants mobiles enquêtés. L’objectif de cette thèse est d’examiner les éléments qui, pendant son séjour, peuvent influer sur le regard que l’étudiant porte sur lui-même et la manière dont il comprend ses attaches à son pays. Notre question centrale est de savoir si, grâce aux réseaux de relations interpersonnelles tissées lors du séjour à l'étranger, les éléments d'identification au pays d'origine et l'idée de la nation telle qu'elle est conçue dans chaque tradition nationale, subissent des transformations. Nous faisons l’hypothèse qu’il existe un lien entre la composition internationale du réseau et l’adhésion de l’étudiant aux identifications nationales ouvertes et tolérantes. L’analyse des réseaux sociaux ainsi qu’une analyse statistique multivariée qui définit un indicateur d’identification nationale servent à montrer ces articulations. En conclusion, il s’avère que les types de sociabilités développées lors du séjour international impactent les identifications. Les cadres institutionnels de la mobilité sont à réfléchir dans ce sens.