Choix officiels et choix réels dans les politiques linguistiques israéliennes

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn


Sujets proches Fr

arabe

Citer ce document

Sacha Bourgeois-Gironde, « Choix officiels et choix réels dans les politiques linguistiques israéliennes », Éla. Études de linguistique appliquée, ID : 10670/1.qtyney


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

L’arabe a perdu son statut de langue officielle en Israël en juillet 2018. C’est l’occasion de s’interroger sur les rapports, complexes, entre le statut officiel d’une langue, la réalité des politiques linguistiques – en particulier dans la sphère éducative – et les pratiques et attentes effectives des locuteurs. Dans le cas qui nous intéresse, la perte du statut de langue officielle ne change pas la situation, déjà ambiguë, dans laquelle se trouvait l’arabe depuis le mandat britannique ; ce qui peut expliquer le peu de mobilisation des premiers intéressés – les arabes israéliens – en opposition à cette perte symbolique de statut. Car, dans les faits, la vitalité de l’arabe israélien dépend de deux facteurs : un bilinguisme asymétrique généralisé (au sens où la population arabe parle hébreu dans une proportion et à un niveau de compétence bien plus élevé que la population juive israélienne ne parle arabe), et des efforts privés non négligeables, en marge du système éducatif, pour favoriser une éducation bilingue réellement symétrique. Dans un pays aussi segmenté, idéologiquement et linguistiquement, qu’Israël, il est intéressant de constater que la vitalité des langues (au-delà de l’hébreu restauré et privilégié depuis les débuts de l’État d’Israël, et de l’arabe, non favorisé mais largement vivant) déborde largement les cadres officiels.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en