Persan "Zac du Chemin Herbu", département du Val d'Oise (95). Rapport de diagnostic archéologique du 01/08/2016 au 31/10/2016

Fiche du document

Date

2017

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Aurélia Alligri et al., « Persan "Zac du Chemin Herbu", département du Val d'Oise (95). Rapport de diagnostic archéologique du 01/08/2016 au 31/10/2016 », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.qtzvsp


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

La phase 1 du diagnostic mené par le SDAVO sur la « ZAC du Chemin herbu » à Persan, du 1er août au 31 octobre 2016, a permis l’ouverture de 65 tranchées représentant 9,54 % de l’emprise de 47 ha. Plusieurs sondages profonds ont révélé une stratigraphie complexe et bien conservée. Les découvertes archéologiques sont nombreuses et concernent le Paléolithique moyen, le Mésolithique, le Néolithique, le second âge du Fer et le Gallo-romain précoce. Parfois en continuité de sites déjà explorés à proximité, souvent inédites et rares, elles attestent de la forte attractivité de la plaine alluviale de la rivière Esche et de l’Oise, révélant une zone au caractère exceptionnel de par l’ampleur des découvertes et leur état de conservation à l’échelon local et au-delà.Plusieurs avancées archéologiques peuvent ainsi être dégagées. Pour le Paléolithique, un premier intérêt porte sur la mise en évidence d’une séquence sédimentaire très bien conservée documentant les 120 derniers millénaires depuis la fin de l’horizon Eémien. Le second intérêt réside dans la découverte au sein de l’horizon Eémien des restes d’une industrie lithique paléolithique. Le diagnostic de Persan "Chemin Herbu" a permis la découverte de vestiges d’occupations du Mésolithique particulièrement bien conservés en divers sondages effectués tout au long de la plaine alluviale de l’Esches. La découverte de silex brûlés et de charbons de bois dans certains secteurs, d’une aire de débitage ou de restes de faune dans d’autres, montre une diversité d’activités qui reste à comprendre tout comme la nature des occupations.L’opération a également révélé de nombreux indices d’occupations du Néolithique ancien au Néolithique final, sur plusieurs hectares. Des zones d'habitat ont été clairement établies, avec la présence de fosses de rejet domestique et d’aires d'activité ou de production, matérialisées par des nappes de vestiges lithiques conservées dans des sols de la séquence alluviale près de l'Esches. Une zone funéraire a été mise au jour marquée par la découverte exceptionnelle d’une sépulture avec dépôt de mobilier.Les vestiges du second âge du Fer observés sur le diagnostic de Persan "Chemin Herbu" révèlent deux occupations de La Tène ancienne et de La Tène finale. L’occupation de La Tène ancienne correspond à une zone funéraire avec inhumations et incinérations, en continuité probable de la nécropole fouillée anciennement à Chambly "La Remise Ronde" (Oise), mais à datation plus ancienne. L’occupation de La Tène finale correspond à un enclos à double fossé dont les vestiges se répartissent sur deux zones de part et d’autre de la route départementale. Plusieurs trous de poteaux témoignent d'une architecture bâtie sans qu’il ai été défini si il s’agit ou non d’une l'habitation.La découverte de deux établissements ruraux datés du début de l'Antiquité montre une continuité d'occupation depuis la période de La Tène. Situés à moins de 500 mètres l'un de l'autre, ils attestent également d’une certaine densité d'occupation à cette période.Enfin, on notera la mise au jour des vestiges de trois tranchées militaires du Camp Retranché de Paris, équipements liés à la Première Guerre Mondiale.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en