Au cœur des cycles du cacao et des conflits en Afrique de l’Ouest : Le triangle Côte d’Ivoire, Ghana et Burkina Faso

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2020

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François Ruf, « Au cœur des cycles du cacao et des conflits en Afrique de l’Ouest : Le triangle Côte d’Ivoire, Ghana et Burkina Faso », Revue internationale des études du développement, ID : 10670/1.quszl2


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Pourquoi l’économie cacaoyère du Ghana n’a jamais généré de conflit armé équivalent à celui de la Côte d’Ivoire ? L’abondante revue de la littérature, combinée à l’analyse des flux de migration à des échelons régionaux, éclaire l’imbrication des cycles du cacao, des institutions locales et des structures politiques. À l’indépendance, en Côte d’Ivoire, le boom cacaoyer et les politiques se forgent autour d’une stratégie de migration et de conquête des terres, aux dépens des autochtones, peu nombreux, peu organisés, avec une montée en puissance des migrants. Au Ghana, le boom cacao précède largement l’indépendance ; le pouvoir politique combat ou ménage certaines chefferies autochtones mais ne soutient pas les migrants. Les communautés de planteurs sont plus diversifiées, moins dépendantes des Burkinabés et moins imbriquées au politique.

Why has Ghana’s cocoa economy never led to an armed conflict equivalent to that in Côte d’Ivoire? The review of the abundant literature, combined with the analysis of migration flows at the regional level, sheds light on intertwined cocoa cycles, local institutions, and political structures. Upon gaining independence, the cocoa boom and policies in Côte d’Ivoire were established around a strategy of migration and land conquest, at the expense of the natives – few in number and unorganized – with the rise of migrants. In Ghana, the cocoa boom largely preceded independence; the political authorities have fought certain native chiefdoms and have been lenient with others, but they have not supported migrants. The planting communities are more diverse and less dependent on the Burkinabes and less involved in politics.

¿Por qué la economía cacaotera de Ghana no ha generado conflicto armado equivalente al acaecido en Costa de Marfil? Las abundantes referencias bibliografícas junto con el análisis de los flujos migratorios a escalas regionales alumbran la imbricación de los ciclos del cacao, de las instituciones locales y de las estructuras políticas. En el momento de la independencia, en Costa de Marfil, el boom del cacao y las políticas se constituyen alrededor de una estrategia de migración y de conquista de tierras, a expensas de los autóctonos, poco numerosos, poco organizados, con un auge de los migrantes. En Ghana, el boom del cacao precede con creces la independencia; el poder político combate o gestiona “diplomáticamente” ciertas jefaturas tribales autóctonas pero no apoya a los migrantes. Las comunidades de plantadores están más diversificadas, dependen menos de los burkineses y tienen menor vinculación con los políticos.

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