Les collectifs de néo-paysans, de la contestation à la fabrication des paysages, détection des méthodes d'actions : expériences personnelles et bricolages

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Ce travail personnel d’étude et de recherche en paysage relate une enquête immersive en forme d'expérience personnelle au sein de collectifs de néo-paysans. L’agriculture tend depuis la fin de la seconde guerre mondiale à se développer sur les bases du progrès et de la modernisation, stimulée par l’agro-capitalisme. Même l’agriculture biologique n’échappe pas à ces formes d’industrialisation des productions, complètement détachées de leurs territoires. En réponse à ce phénomène, un mouvement de « re-paysannisation » est en cours, aussi nommé « retour à la terre ». Seuls ou en groupes, revendiqués comme collectifs, des néo-paysans font le choix de la paysannerie comme vecteur d’autonomie. Et plus particulièrement les collectifs qui expérimentent la vie en groupe et proposent de nouvelles formes d’habiter la campagne. Respect de l'environnement, subsistance, remise en question du salariat et de l’autorité sont des valeurs communes à ces collectifs. Ils sont animés dans leurs choix par une volonté de rupture avec le système technico-capitaliste ou de recherches de solutions à la crise environnementale provoquée par ce système, dans une forme de quête utopique. Leurs valeurs les influencent au quotidien dans leurs pratiques de la paysannerie. Ainsi grâce à un dispositif méthodologique, basé principalement sur l’immersion, nous avons pu mettre en évidence l’existence de méthodes d’actions singulières, les polyvalences, la réappropriation et l’opportunisme, en rapport avec les valeurs énoncées par les collectifs. Ces derniers, agissant comme des expérimentateurs, utilisent des méthodes d’actions qui méritent d'être interrogées au regard des enjeux environnementaux et sociaux à venir (d'après le résumé de l'auteur).

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