2020
Cairn
Boris Bernabé, « Le jugement de Salomon, la vérité et la paix », Les Cahiers de la Justice, ID : 10670/1.r0nik8
Le paradigme légaliste sur lequel reposaient jusqu'à la fin du XXe siècle les caractères de l'office du juge est aujourd'hui renversé. Le juge comme les justiciables doivent réapprendre que l'acte de juger, dans sa plénitude, n'a pas pour finalité l'énoncé d'une vérité objective mais le rétablissement de la paix civile. Pour ce faire, le juge, « oracle des mœurs » (G. Cornu) doit déployer une qualité supérieure à toutes les autres, que le Jugement de Salomon (1 Rois 3, 16-28) désigne entre toutes.