Évolution paleoenvironnementale et paleo‐pollutions en contexte montagnard : le cas du lac Petit (Mercantour, France)

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10 avril 2011

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Elodie Brisset et al., « Évolution paleoenvironnementale et paleo‐pollutions en contexte montagnard : le cas du lac Petit (Mercantour, France) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.r17x2e


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La séquence sédimentaire du lac Petit (Vallon des Millefonts, massif du Mercantour, France) a fourni un enregistrement sédimentaire et pollinique en continu sur les 5 derniers millénaires. Ce lac de surcreusement glaciaire (2200 m d'altitude) agit comme un piège naturel à sédiment et nous a permis d'étudier les différentes composantes paléoenvironnementales (biologique, climatique, anthropique). Les investigations sédimentologiques, géochimiques et polliniques menées sur cette carotte permettent de reconstruire conjointement la variabilité de la sédimentation lacustre (précipitation de la silice biogénique par les diatomées) et celle du détritisme. Le géosystème (bassin-versant/lac) est d'abord très productif (sols développés, présence d'arbres stabilisant les versants, abondance en diatomées), puis se déstabilise à partir de 2300 cal. BC (augmentation de la dégradation des sols superficiels). Sur ce bassin-versant, les prospections et fouilles archéologiques ont révélé la mise en place d'activités à vocation pastorale entre le XIe et le XVIIe siècle. D'autre part, la présence de pierriers et de fours de réduction de minerai de fer autour de la côte d'altitude de 2000 m pourrait laisser présager d'une pollution précoce de ce site au début de notre ère. Le signal géochimique sédimentaire ne montre pas de relation directe avec la composition du minerai de fer présent dans le bassin-versant (BRGM). Ce sont les éléments Cu et Pb qui enregistrement le mieux une contamination indépendante des signaux détritiques et physico-chimiques propres à la sédimentation du lac. La question de l'origine locale ou plus régionale de la pollution atmosphérique reste posée. Cependant, nous montrons une concomitance entre l'amorce de l'enregistrement des excès en plomb et la déstabilisation massive du géosystème vers 400 cal. AD. La réduction de minerai nécessitant d'importantes quantités de bois, il est envisageable que ce type d'activité ait fortement impacté le couvert forestier et contribué à déstabiliser durablement ce bassin-versant montagnard.

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