Experience of discrimination in higher education and research in France: First results of the ACADISCRI survey Expérience des discriminations dans l'enseignement supérieur et la recherche en France: Premiers résultats de l’enquête ACADISCRI En Fr

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Christelle Hamel et al., « Expérience des discriminations dans l'enseignement supérieur et la recherche en France: Premiers résultats de l’enquête ACADISCRI », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.r4e8de


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Résumé En Fr

In the early 2000s, several European anti-discrimination directives were adopted and were followed, in the following decade, by the gradual implementation of public policies aimed at preventing and punishing such discrimination at the level of the EU Member States. While this gradual deployment initially concerned the employment sphere, the European directives also targeted training places, including higher education institutions. In France, it was mainly in the 2010s that various events pushed the fight against discrimination onto the agenda of the different ministries, including the Ministry of Higher Education and Research. However, to date, the data that are supposed to guide action are fragmented and rarely backed by methodological devices that ensure a good quality of statistical representativeness. It is with the aim of filling these gaps that the survey on discrimination in higher education and research in France (ACADISCRI) was launched at the end of 2018.Today, the first results of the ACADISCRI survey conducted at two universities provide insight into the extent of discrimination in higher education. More than half of the staff at the Pilot institution reported having experienced at least one instance of unequal treatment since entering higher education and research. Although microaggressions are the most numerous, 22% of the staff members stated that they had experienced what they themselves described as discrimination. More than one out of six students at Bropolis University1 said they had been sexually assaulted during their studies.The results presented here also show how much the deteriorated work context at the university alters work and study relations, and makes it necessary to act effectively to prevent, fight against and, if necessary, punish discrimination.

Au début des années 2000, plusieurs directives européennes contre les discriminations ont été adoptées et seront suivies, dans la décennie suivante, par la mise en place progressive de politiques publiques visant la prévention et la sanction de ces discriminations à l’échelle des États membres de l’UE. Si ce déploiement progressif a d’abord concerné la sphère de l’emploi, les directives européennes visaient aussi les lieux de formation, dont font partie les établissements de l’enseignement supérieur. En France, c’est surtout dans la décennie 2010 que divers évènements vont pousser à mettre à l’agenda la lutte contre les discriminations dans les différents ministères, dont celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Pour autant, à ce jour, les données censées guider l’action sont parcellaires et rarement adossées à des dispositifs méthodologiques qui en assurent une bonne qualité de représentativité statistique. C’est avec l’objectif de combler ces lacunes que l’enquête sur les discriminations dans l’enseignement supérieur et la recherche en France (ACADISCRI) a été lancée fin 2018.Aujourd’hui, les premiers résultats de l’enquête ACADISCRI conduite auprès de deux universités fournissent un aperçu de l’ampleur des discriminations dans l’enseignement supérieur. Plus de la moitié des personnels de l’établissement Pilote ont déclaré avoir subi au moins un fait de traitement inégalitaire depuis leur entrée dans l’enseignement supérieur et la recherche. Si les micro-agressions sont les plus nombreuses, ce sont toutefois 22 % des agentes et agents qui ont déclaré avoir subi des faits qu’ils qualifient eux-mêmes de discriminations. Plus d’une étudiante sur six de l’université Bropolis1 déclare avoir subi des agressions à caractère sexuel durant ses études.Les résultats livrés ici mettent également au jour combien le contexte de travail dégradé que connait l’université altère les relations de travail et d’étude, et rend nécessaire d’agir efficacement pour prévenir, lutter contre les discriminations et au besoin les sanctionner.

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