2019
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Benoit Thomas Grevin, « Between Arabic and Latin in Late Medieval and Renaissance Italy », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.17885/heiup.448.c6913
Cet article analyse et synthétise les informations sur la connaissance de la langue arabe en Italie et par des Italiens aux XIVe et XVe siècle. Il montre la complexité de la situation, qui ne peut se résumer facilement. Les réseaux de connaissance de l’arabe sont multiformes : ils concernent à la fois une minorité religieuse italienne (les minorités juives, en particulier siciliennes), les réseaux marchands italiens en contact avec le monde musulman, et des lettrés et intellectuels, humanistes ou non, qui tentent de profiter de ces deux réseaux pour acquérir des savoirs de divers type (connaissance du Coran, des traités médicaux, des traités magiques…). La fluidité de ces réseaux aboutit au XVe siècle à des transmissions de savoir non négligeables, passant notamment par les figures de Beltramo Mignanelli, marchand, diplomate et interprète, et de Guglielmo Raimondo Moncada, alias Flavius Mithridate, juif sicilien converti au christianisme, professeur d’arabe de Giovanni Pico della Mirandola, ou encore d’Andrea Alpago, médecin du consulat vénitien à Damas à Damas. Les limites de ces entreprises doivent être analysées selon des critères sociolinguistiques (quel type d’arabe apprend-on dans quelle situation ?), non selon une imagerie romantique.