The Vue d'Optique, Circulating the Myth of Versailles in Eighteenth-Century Visual Culture La vue d’optique, vecteur de diffusion du mythe versaillais dans la culture visuelle du xviiie siècle ? En Fr

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3 mai 2023

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Johanna Daniel, « La vue d’optique, vecteur de diffusion du mythe versaillais dans la culture visuelle du xviiie siècle ? », HAL-SHS : histoire, ID : 10.4000/crcv.26966


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Résumé En Fr

Vues d'optique (optical views) were highly popular in eighteenth-century Europe, and contributed to the dissemination and entrenchment of a shared imaginary visual conception of urban spaces. These topographical prints, intended to be viewed in an optical device that accentuated the perspectival effect of the engraved landscape, were both a form of entertainment in salons and a street attraction circulated by itinerant showmen. This article examines the way in which the palace and gardens of Versailles were represented in this particular genre of prints, by first questioning the specific production methods of the vues d'optique, particularly in their economic and formal dimensions. Many iconographic tropes used in these seem to have been borrowed from other sources, such as earlier engraved compositions created by the Perelle, Pierre Aveline and Jacques Rigaud. Documentary reliability does not appear to have been a determining criterion in the selection of sources, with authors favouring visual and spectacular effects. Rather than creating a new or original representation of Versailles, vues d'optique crystallized a stereotypical and canonical image of the palace and its gardens, leading to a standardised vision.

Connaissant un succès considérable dans l’Europe de la seconde moitié du xviiie siècle, la vue d’optique a contribué à la diffusion et à l’enracinement d’un imaginaire visuel partagé des espaces urbains. Ces estampes à caractère topographique, destinées à être visualisées dans un dispositif optique qui accentue l’effet perspectif du paysage gravé, forment à la fois un divertissement de salon et une attraction de rue, par l’intermédiaire de montreurs d’optique itinérants. On étudiera ici la façon dont le palais et les jardins de Versailles ont été représentés dans ce genre particulier d’estampes, en questionnant au préalable les modalités de production propres à la vue d’optique, notamment dans leurs dimensions économiques et formelles. Il apparaît que les schémas iconographiques employés sont de seconde main, et reprennent des compositions gravées antérieures, inventées par les Perelle, Pierre Aveline et Jacques Rigaud. La fiabilité documentaire n’apparaît pas comme un critère déterminant dans la sélection des sources : l’effet visuel et spectaculaire prévaut. Plutôt que de façonner une représentation nouvelle ou originale de Versailles, la vue d’optique cristallise une image canonique et stéréotypée du palais et de ses jardins, participant d’une normativité du regard.

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