15 juillet 2018
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Stephanie Espejo Zeballos et al., « L’habitat informel dans les interstices urbains à Medellín. Stratégies intercommunautaires d’accès à l’habitat par des familles des déplacés internes », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.rg520a
L’habitat informel est une dimension constitutive de l’histoire et de la dynamique urbaines des villes Sud-Américaines, certains quartiers actuels régularisés étant d’anciens bidonvilles situés dans leurs marges. Avec leur extension, les métropoles ont intégré spatialement ces marges de bidonvilles, sans nécessairement les régulariser ni en transformer l’intégration sociale. Medellín en Colombie présente un cas particulier : métropole de plus de 3 millions des habitants, celle-ci a connu plusieurs vagues de migrations. Une des causes des vagues de migration a été, entre autres, la violence interne. L’inscription spatiale de ces déplacements et les formes qui en résultent, présentent des caractéristiques particulières, dont celle de la production d’interstices urbains. Le présent article analyse l’occupation de ces interstices par des familles de déplacés internes, à partir du cas singulier de la rivière du ruisseau “la Iguaná”. S’appuyant sur une méthodologie empirique inspirée des méthodes en sociologie, l’engagement ethnographique (Cefaï D., 2010), cette communication expose les résultats d’un travail d’enquêtes et d’entretiens semi-directifs avec ces occupants. Il démontre que dans des situations d’urgence, naît chez certaines personnes une grande capacité d’adaptation face aux conditions d’inégalités sociales et spatiales, fluctuante au cours du temps, et caractériser ces capacités d’adaptation. Le cas étudié, analyse à partir de l’habitat, les ruses et la capacité d’adaptation de population en marge, pour ensuite proposer une analyse de l’évolution des dynamiques spatiales et sociales suite aux expulsions.