2 février 2024
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Christine Maillard, « La pensée de Carl Gustav Jung et les courants néo-gnostiques de la première moitié du xxe siècle », Recherches germaniques, ID : 10670/1.rgi01d
Cette contribution aborde la question des relations de Jung avec, d’une part, le gnosticisme comme phénomène de l’histoire religieuse et, d’autre part, avec la gnose, vaste courant regroupant des doctrines diverses au sein de la tradition occidentale et postulant le salut par la connaissance. Elle reconstitue au préalable l’histoire de la réception d’idées gnostiques dans l’espace germanique aux XIXe et XXe siècles, puis situe l’approche qu’en propose Jung par rapport à celle d’autres auteurs contemporains et acteurs de cette « récidive gnostique» (Blumenberg) dans la première moitié du XXe siècle, qui privilégie les thèmes et mythes de la chute, du monde créé par un démiurge mauvais, de l’homme comme étranger dans ce monde… L’étude interroge ensuite la construction des notions les plus originales de la théorie jungienne du psychisme (l’inconscient collectif, l’anima, le Soi) dans leur relation à des représentations issues de cette tradition. Elle met en évidence l’évolution de la relation de Jung aux courants de la gnose, d’un « gnosticisme radical » à une gnose chrétienne, déjà perceptible dans les textes du Livre Rouge et qui fondent le projet religieux de son œuvre.