Transition systémique et nouvelles écologies territorialesA la recherche du modèle loossois

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2021

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Sciences Po

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Daniel Florentin et al., « Transition systémique et nouvelles écologies territorialesA la recherche du modèle loossois », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.rhduo0


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Résumé Fr

Ce rapport de recherche constitue la synthèse du projet mené dans le cadre de la mission confiée en juillet 2021 par l’IASS au consortium constitué d’Armines et WAW. Ce projet de recherche, dont le déroulement s’est étalé de juillet à novembre 2021, vise à étudier et à caractériser la transformation à l’œuvre sur le temps long du territoire de Loos-en-Gohelle, territoire considéré comme relativement pionnier dans sa capacité à articuler les enjeux de transition social-écologique, de mobilisation citoyenne et de production de ressources territoriales. Ce travail a été mené autour de différents types d’acteurs, aussi bien des responsables des services techniques des différentes institutions publiques locales et régionales, des élu.es, des porteuses et porteurs de projets engagés dans les questions de transition, que des habitantes et habitants de Loos. Les propos qui sont tenus par les personnes rencontrées lors de cette recherche ont été rendus anonymes, en vertu du respect du secret statistique.Il est constitué de quatre grandes parties, qui peuvent se lire de manière séparée mais constituent un tout cohérent permettant de décrire les différentes facettes du modèle loossois de transition. La première partie regarde la transformation du territoire depuis le point de vue de l’acteur public local, en analysant la manière dont a été pensée et mise en œuvre la politique de transformation de la trajectoire locale, autour des questions culturelles et écologiques et en activant la mobilisation citoyenne. Cette partie décrit notamment tout le processus de mise en ressources du territoire, et identifie notamment les différentes épreuves qui jalonnent ce processus. Elle permet de mettre en lumière ce qui, dans les projets développés depuis les années 1980 à Loos-en-Gohelle, caractérise la production de valeur territorialisée et les conditions du partage de cette valeur (écologique autant qu’économique). Un fort accent est en particulier mis sur le travail important d’animation, qu’il faut renouveler en permanence et qui constitue une charge importante pour les services techniques, condition nécessaire mais pas unique ni suffisante au déploiement d’un projet de transformation ambitieuse et radicale du territoire. La deuxième partie regarde les processus de transformation du territoire depuis le point de vue des habitantes et des habitants. Elle s’appuie sur une enquête menée auprès d’un échantillon de la population pendant la durée du projet de recherche. Elle s’intéresse à cet égard aux questions d’appropriation des politiques développées par les différents acteurs publics et les personnes les plus impliquées de la ville. Elle met au jour les ressorts d’un attachement territorial, et a donné lieu à la production d’indices synthétiques d’attachement et d’implication habitante, qui permettent de distinguer des profils d’engagement ou d’attachement plus ou moins marqués, et dont l’enquête permet de donner quelques caractéristiques.La troisième partie et l’épilogue reviennent sur les questions de transférabilité du modèle loossois, en la regardant à travers deux focales. La première est celle du bassin minier, pour analyser les expériences de transformation par la culture menées dans d’autres villes du bassin. L’étude met en lumière à la fois les réussites d’une partie des politiques patrimoniales élaborées sur les territoires des villes étudiées, mais aussi le manque de centralité de ces projets culturels dans les dynamiques de transformation de ces territoires, ainsi que les difficultés, aussi bien techniques, économiques que politiques à faire émerger un projet stratégique territorial de long terme. La seconde focale est celle des dispositifs élaborés depuis l’expérience loossoise pour envisager la transférabilité de l’expérience non pas dans les territoires proches mais à d’autres niveaux, via l’analyse des dispositifs Villes Pairs et de la Fabrique des Transitions. L’examen de ces dispositifs montre l’intérêt d’une approche par la méthode d’action publique plutôt que par la reproduction de bonnes pratiques. Cela ouvre des pistes pour des recommandations d’action publique favorisant à la fois l’échange entre pairs mais aussi les réflexions systémiques par des approches méthodologiques assez simples, et le travail de reconnaissance et d’accompagnement de ces territoires par les pouvoirs publics régionaux ou nationaux pour en faire des ressources dans leurs écosystèmes territoriaux respectifs.

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