16 mars 2023
http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Marguerite Champeaux-Rousselot, « «Être trompée», et non «commettre un adultère» (Matthieu 5, 32a) : violence, répudiation et Évangile Publié le 2 octobre 2015par margueritedesmondes Un passif subi pour μοιχεύω chez Porphyrios, à ajouter aux dictionnaires. Ses implications pour le divorce en Matthieu, V, 32 (Recherche en cours, 2015-09-11) », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10670/1.rl1d9n
Un texte de Porphyrios témoigne d’un emploi très rare du verbe μοιχευω ( je commets un adultère, je trompe mon conjoint), au passif, où des épouses ( des pigeonnes dans le texte ) sont victimes (μοιχευθεῖσαι, part. aoriste passif féminin ) d’un adultère.Cet emploi doit être rapproché d’un passage de Matthieu 5, 32a où le verbe est également au passif avec pour sujet l’épouse : ἐγὼ δὲ λέγω ὑµῖν ὅτι πᾶς ὁ ἀπολύων τὴν γυναῖκα αὐτοῦ παρεκτὸς λόγου πορνείας ποιεῖ αὐτὴν µοιχευθῆναι. : « Moi je vous dis que tout homme qui répudie sa femme (en dehors du cas d’adultère/de porneia) fait celle-ci avoir subi un adultère ». Jésus explique que la femme innocente, répudiée par son mari, a en été quelque sorte trompée par lui.La Vulgate a fait une erreur en traduisant : que le mari, en la renvoyant, « «facit eam moechari» : « fait celle-ci commettre l’adultère », aberration que l’Eglise justifie en présupposant que toute femme va se remarier... L’infinitif passif aoriste grec de Matthieu a été traduit en latin par un déponent de sens actif au présent ( et ce présent est compris comme un futur).