Wallonie et Bruxelles : défis et opportunités économiques : Recommandations formulées à l'occasion du 17e Congrès des Économistes Belges de Langue Française 21-22 novembre 2007

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Cet article propose des recommandations qui apparaissent comme étant prioritaires pour le développement économique de la Wallonie et de Bruxelles. Il met l’accent sur des stratégies souhaitables, quel que soit le scénario institutionnel retenu pour l’avenir du pays.Il commence par brièvement énumérer les problèmes spécifiques de ces régions : (i) faiblesse relative du PIB et/ou du revenu par tête ; (ii) taux d’emploi trop bas et taux de chômage trop élevé ; et (iii) faiblesse croissante en termes de capital humain.Pour résoudre ces problèmes, il faut prendre à bras le corps la question de la gouvernance publique en Belgique francophone, et ce à plusieurs niveaux :gouvernance de la politique industrielle, pour laquelle la dynamique positive du Plan Marshall doit être élargie à Bruxelles, qui doit disposer des moyens – tant au niveau financier qu’institutionnel – dignes d’une capitale de l’Europe, pour se développer au bénéfice de ses habitants mais aussi de ceux des régions limitrophes ;gouvernance du système éducatif et de formation, en particulier dans l’enseignement obligatoire, pour réduire significativement le caractère inefficace et inéquitable de notre performance, raisons importantes du taux de chômage élevé en Wallonie et à Bruxelles ;gouvernance des institutions publiques en général, en développant des indicateurs de performance pour faire du benchmarking, en dépolitisant les nominations grâce à un appel systématique à des experts extérieurs pour le recrutement, et en séparant mieux la décision stratégique (où le politique doit être aux commandes) et la mise en œuvre quotidienne (qui doit être « professionnalisée »).Il est indispensable de faire de ces axes la priorité des discussions de politique économique régionale et communautaire, qui devraient préparer la prolongation du Plan Marshall en 2009. L’objectif doit être de « faire mieux avec les ressources existantes », mais aussi de dégager des moyens supplémentaires pour des politiques comme le soutien à la recherche fondamentale, pour laquelle le sous-investissement actuel constitue un facteur de risque important pour la croissance économique et le bien-être de nos régions.

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