Radical Disobedience, Political Disobedience: Challenging the Rawlsian Consensus in Contemporary American Philosophical Thought Désobéissance radicale, désobéissance politique : la remise en cause du consensus rawlsien dans le champ philosophique étatsunien contemporain En Fr

Fiche du document

Date

20 avril 2024

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/amnis.8693

Collection

Archives ouvertes



Sujets proches Es

Clase política

Citer ce document

Charlotte Thomas-Hébert, « Désobéissance radicale, désobéissance politique : la remise en cause du consensus rawlsien dans le champ philosophique étatsunien contemporain », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.4000/amnis.8693


Métriques


Partage / Export

Résumé En Es Fr

Starting in the early 2010s with Occupy Wall Street, sustained by Black Lives Matter, and galvanized by Resistance, the movement formed in opposition to the election of Donald Trump, the current cycle of mobilization in the United States is characterized by its recourse to nonviolent direct action and the re-actualization of civil disobedience. The practice was formally theorized in the 1960s by various political philosophers, among whom John Rawls figures prominently. Yet many contemporary political theorists criticize its institutionalization and challenge the hegemony of what has become the “Rawlsian consensus”. The present article outlines a brief intellectual history of the concept of civil disobedience in the US academic field. It shows how the liberal account – and Rawls’ in particular – became hegemonic, and why they are being contested. In presenting the current critics, this article points out that the notion is shaped by specific social, academic and political contexts and that, far from being stabilized and stabilizable, it is in constant evolution, torn between disciplinary debates and empirical and theoretical injunctions.

Empezando a principios de la década de 2010 con Occupy Wall Street, apoyado por Black Lives Matter y galvanizado por Resistance, el movimiento formado en oposición a la elección de Donald Trump, el actual ciclo de movilización en Estados Unidos se caracteriza por su uso de la acción directa y la reactualización de la desobediencia civil. Esta práctica fue teorizada formalmente en la década de 1960 por varios filósofos políticos, entre los cuales se destaca John Rawls. Sin embargo, muchos teóricos políticos contemporáneos critican su institucionalización y cuestionan la hegemonía de lo que se ha convertido en el “consenso rawlsiano”. El presente artículo esboza una breve historia intelectual del concepto de desobediencia civil en el ámbito académico estadounidense. Muestra cómo el relato liberal -y el de Rawls en particular- se convirtieron en hegemónicos, y por qué están siendo contestados. Al presentar las críticas actuales, este artículo señala que la noción está moldeada por contextos sociales, académicos y políticos específicos y que, lejos de estar estabilizada y ser estabilizable, está en constante evolución, debatiéndose entre debates disciplinarios y mandatos empíricos y teóricos.

Démarré au début des années 2010 avec Occupy Wall Street, soutenu par Black Lives Matter, et galvanisé par la Resistance, le mouvement formé en opposition à l’élection de Donald Trump, l’actuel cycle de mobilisation états-unien est caractérisé par son recours à l’action directe non-violente et par la réactualisation de la désobéissance civile. Celle-ci a été formellement théorisée dans les années 1960 par divers philosophes politiques, parmi lesquels John Rawls figure au premier plan. Or de nombreux·ses théoricien·nes politiques contemporain·es critiquent l’institutionnalisation de la pratique et appellent à remettre en cause l’hégémonie de ce qui est devenu le « consensus rawlsien ». Cet article dessine une brève histoire intellectuelle du concept de désobéissance civile dans le champ universitaire étatsunien. Il montre comment le modèle rawlsien et libéral est devenu hégémonique, et pourquoi il fait l’objet de tant de contestation. En présentant ses critiques, il rappelle que la notion est façonnée par des contextes sociaux, universitaires et politiques spécifiques et que, loin d’être stabilisée et stabilisable, elle est en constante évolution, tiraillée entre débats disciplinaires et injonctions empiriques et théoriques.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en