The Wealth of the Church and Its Administration. Ecclesiastical Property, Tithes, Spiritualia La richesse de l'Église et son administration. Biens ecclésiastiques, dîme, spiritualia En Fr

Fiche du document

Date

2022

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/



Citer ce document

Miramon (de) Charles, « La richesse de l'Église et son administration. Biens ecclésiastiques, dîme, spiritualia », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.s02rpw


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

L'Église a été au Moyen Âge un très gros propriétaire foncier et a élaboré des règles pour administrer son patrimoine et les revenus qu'elle levait sur les fidèles.Cette richesse ecclésiastique a initié de nombreux débats moraux, certains critiquant le luxe ecclésiastique et prônant une église plus pauvre. Cet article s'intéresse moins à cette question morale qu'à l'élaboration progressive d'un droit des biens ecclésiastiques. Ce droit n'est pas unifié au Moyen Âge. Tout d'abord, ce n'est pas l'Église qui possède le patrimoine, mais principalement un semis de fondations locales (monastères, hôpitaux, églises, ...) Ensuite, le droit canonique hérite de catégories antiques peu adaptées aux nouvelles réalités patrimoniales. Ce n'est que progressivement que se dégagent quelques lignes directrices. Il faut noter l'émergence d'une nouvelle science de l'administration au XIIe siècle fondée sur l'économie de la rente. Le bon ecclésiastique doit être un administrateur avisé qui ne dissipe pas le bien, investit et dirige le profit au bénéfice du culte, du clergé et de la charité. Le droit canonique théorise dans l'administratio ou la jurisdictio ce pouvoir administratif qu'il distingue du pouvoir sacramentel. L'élaboration du bénéfice ecclésiastique ainsi que différentes techniques de contrôle permettent de surveiller l'administratio par les clercs des biens ecclésiastiques.À côté des mécanismes de gestion de la rente, l'Église va mettre en place une économie du sacré qui tend à réguler les échanges monétaires. La lutte contre la simonie pousse à la gratuité des prestations sacramentelles et des échanges des biens ecclésiastiques. Si l'Église refuse de rendre la religion payante, elle pousse un d'impôt généralisé, la dîme. L'écart entre les principes et la réalité, tant pour la simonie que pour la dîme, fabrique un droit complexe qui va élaborer des concepts comme les spiritualia pour qualifier le régime juridique spécifique des biens et des échanges ecclésiastiques.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en