« Trans/ou inter-figurations » sémiotiques : réflexions sur « Theatre painting »

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2016

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« ‘Trans/ou inter-figurations’ sémiotiques : réflexions sur « Theatre painting »Danièle Berton-Charrière, UCA, IHRIM ClermontDans Lire le théâtre, Anne Ubersfeld définit les pièces écrites comme des matrices textuelles de représentativité. Leurs embryons scéniques sont à la source de formes interprétatives qui donnent lieu à mise en scène théâtrale. Le passage du textuel au spectaculaire nécessite « décodage et réencodage » selon des modalités spécifiques.Le travail présenté dans cet article permet de réfléchir sur les procédés et les techniques qui prolongent ou dé/multiplient ce processus propre au transfert, lorsque d’autres formes artistiques —graphiques, picturales ou autres— s’approprient la « fable » et la diégèse initiales. Comme en traduction, ou dans l’adaptation, le passage d’un discours à un autre impose de se conformer aux impératifs véhiculaires et de jouer avec la palette de leurs possibles. Comment rendre compte du rythme, de la dynamique et de la richesse poétique et polysémique sur un support visuel toilé ou vellum en 2D ? Comment figurer la parole à des périodes où l’usage des phylactères reste marginal et typique de formes particulières ? Comment respecter la richesse de la source dans la translation artistique et éviter que la circulation ne génère soit de la déperdition soit une surenchère de codes ? Le corpus source (hypo et hyper textes) choisi sera essentiellement collage shakespearien. Maître de l’adaptation, William Shakespeare joue sur la réécriture. Hypertextes originaux, ses drames n’ont cessé d’être interprétés, scénographiés et mis en espace. D’autres domaines artistiques s’en sont emparés. On peut s’interroger sur l’écart produit par le medium sélectionné pour le transfert : une même scène est-elle rendue de la même façon dans une eau-forte, une huile, un lavis encre et plume, un bas-relief ou à l’écran ? Si la technique impose des choix, quels sont-ils et y a-t-il compensation perte-gain au cours de la transformation ? Le poids de l’extra contextuel socio-culturel est-il lisible à toutes les époques ? Est-il envahissant ? Dans quelle mesure l’illustration imprimée de représentations théâtrales se différencie-t-elle de la représentation graphique ou picturale de scènes tirées du texte dramatique ?Dans cet article une sélection d’œuvres présentées dans la galerie Shakespeare (1789-1805) de John Boydell est l’objet d’analyse. S’y ajoute l’étude de créations peu connues comme celles du Français Paul Dardé (1888-1963), entre autres.

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