From One Elite to Another? The Impact of the Roman Conquest and Provincialisation on Social Hierarchies in Macedonia ¿De una élite a otra? El impacto de la conquista romana y la provincialización en las jerarquías sociales de Macedonia D’une élite à une autre ? L’impact de la conquête romaine et de la provincialisation sur les hiérarchies sociales en Macédoine En Es Fr

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2023

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Olga Boubounelle, « D’une élite à une autre ? L’impact de la conquête romaine et de la provincialisation sur les hiérarchies sociales en Macédoine », HAL-SHS : histoire, ID : 10.3917/dha.hs26.0153


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Résumé En Es Fr

The Roman conquest of Macedonia and the abolition of the Antigonid monarchy in 167 BC brought about major institutional, economic and social transformations in the country. At the time of the proclamation of the new status of Macedonia at Amphipolis, Paul-Emile decreed, among other things, the deportation of the Macedonian elite and their sons over fifteen to Rome. This measure was long perceived as a demographic drain, which would have lastingly destabilised the social hierarchies and favoured the appearance at the head of the cities of new non-Macedonian elites. This article aims, through a careful examination of literary and epigraphic sources, to qualify this vision. In order to prevent the reappearance of a strong power, the Roman Senate deported a minority of pro-monarchical leaders and elites who were hostile to it. Nevertheless, it tried to guarantee the stability of the new state, by relying on Macedonian civic elites and strengthening their political role. These civic elites continued to play a leading role in the cities of the new province, both through their political activities and through their benefactions. Thus, the Roman conquest contributed to the partial renewal of the Macedonian elite, but did not lead to the replacement of the latter by new socio-ethnic groups such as Thracian communities or Roman negotiatores.

La conquista romana de Macedonia y la abolición de la monarquía antigonida en el año 167 a. C. provocaron importantes transformaciones institucionales, económicas y sociales en el país. Cuando se proclamó en Anfípolis el nuevo estatuto de Macedonia, Paulo-Emilio decretó la deportación a Roma de las élites macedonias y de sus hijos mayores de quince años. Esta medida ha sido percibida durante mucho tiempo como una sangría demográfica, que habría desestabilizado permanentemente las jerarquías sociales y favorecido la aparición de nuevas élites no macedonias al frente de las ciudades. Este artículo propone, gracias a un minucioso examen de las fuentes literarias y epigráficas, matizar esta visión. Para evitar el resurgimiento de un poder fuerte, el Senado romano deportó a una minoría de líderes y élites pro-monárquicos que le eran hostiles. No obstante, intentó garantizar la estabilidad del nuevo Estado apoyándose en las élites cívicas macedonias y reforzando su papel político. Estas élites cívicas siguieron desempeñando un papel destacado en las ciudades de la nueva provincia, tanto en sus actividades políticas como en su evergesia. Así pues, la conquista romana contribuyó a una renovación parcial de la élite macedonia, pero no condujo a su sustitución por nuevos grupos socioétnicos, como las poblaciones de origen tracio o los negociadores romanos.

La conquête de la Macédoine par Rome et l’abolition de la monarchie antigonide en 167 avant J.-C. provoquèrent d’importantes transformations institutionnelles, économiques mais aussi sociales dans le pays. Lors de la proclamation du nouveau statut de la Macédoine à Amphipolis, Paul-Émile décréta notamment la déportation des élites macédoniennes et de leurs fils de plus de quinze ans à Rome. Cette mesure a longtemps été perçue comme une saignée démographique, qui aurait durablement déstabilisé les hiérarchies sociales et favorisé l’apparition à la tête des cités de nouvelles élites non-macédoniennes. Cet article se propose, grâce à un examen attentif des sources littéraires et épigraphiques, de nuancer cette vision. Pour prévenir la réapparition d’un pouvoir fort, le Sénat romain déporta une minorité de dirigeants et d’élites pro monarchiques qui lui étaient hostiles. Il s’efforça néanmoins de garantir la stabilité du nouvel État, en s’appuyant sur les élites civiques macédoniennes et en renforçant leur rôle politique. Ces élites civiques continuèrent à jouer un rôle de premier plan dans les cités de la nouvelle province, tant par leurs activités politiques que par leurs évergésies. Ainsi, la conquête romaine contribua à renouveler en partie l’élite macédonienne, mais ne provoqua pas le remplacement de cette dernière par de nouveaux groupes socio-ethniques comme les populations d’origine thrace ou les negotiatores romains.

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