2012
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Cécile Bost-Pouderon, « Leurs yeux se rencontrèrent… ou Les fêtes religieuses des romans grecs et l’ἔκφρασις κρόνων (καίρων) des traités de rhétorique », MOM Éditions, ID : 10670/1.s6gny2
Dans l’univers des romans grecs, comme dans celui de la cité grecque classique, les fêtes religieuses constituent l’occasion privilégiée pour les jeunes gens de se rencontrer : événement civique tout autant que religieux, elles préludent à l’histoire amoureuse que l’auteur va narrer, offrant à ce dernier l’opportunité d’un bel exercice littéraire, celui de l’ekphrasis d’une fête religieuse. De cet exercice, inscrit, dans les écoles de rhétorique, au programme des progymnasmata et dûment répertorié dans différents traités anciens, les romans grecs ont certes gardé la trace, mais de façons diverses et souvent décevantes : de fait, ici, simples marqueurs chronologiques, là, pures commodités dramatiques, les fêtes religieuses n’ont le plus souvent donné lieu qu’à des esquisses d’ekphraseis chronôn. Seul Héliodore, dans ses Éthiopiques III, 1-5, avec la description de la théorie et du sacrifice des Énianes lors des Jeux Pythiques, a livré une véritable ekphrasis de fête religieuse.