Avenir(s) et devenir(s) des sciences humaines à l'ère des « Humanités Numériques » Conférence Université du Temps Libre OAREIL/Bordeaux-Métropole, Athénée municipal de Saint Christoly, Amphithéâtre Père Joseph Wresinski, 16 Décembre 2021, Bordeaux

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16 décembre 2021

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Stéphane Cormier, « Avenir(s) et devenir(s) des sciences humaines à l'ère des « Humanités Numériques » Conférence Université du Temps Libre OAREIL/Bordeaux-Métropole, Athénée municipal de Saint Christoly, Amphithéâtre Père Joseph Wresinski, 16 Décembre 2021, Bordeaux », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10670/1.skna5d


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Un certain usage dévoyé du recueil des big data ou des données humaines et de leur conception exclusivement d’ordre formel et quantificateur, nous paraît gager les conditions de possibilités de « l’avenir » (ad venire, ce vers quoi on se dirige, le futur comme finalité ou résultat ) et du « devenir » (de venire, au sujet de son trajet, le parcours ou processus, ce qui est en cours) des Sciences humaines et Sociales, en déployant une conception de l’idée de science, restreinte à la seule épreuve des données ou presque. Comment et pourquoi ? En prétendant idéalement instituer une finalité inhumaine à la connaissance, c’est-à-dire en déployant une conception exhaustive des données qui présente la connaissance, selon des modalités totalisantes et totalitaires, à savoir : alléguer le fait de prétendre circonscrire définitivement ce que nous serions supposément et ce, relativement aux caractères foncièrement partial et partiel de Big Data. Autrement dit, le tournant numérique pris par nos sociétés, modifie et interroge en grande partie, les conditions de production et de diffusion des savoirs, et tout particulièrement interroge l’idée de sciences humaines et sciences sociales. Conséquemment, cette conception et un certain usage dévoyé du recueil systématique des « données humaines » tendent à remettre en cause les fondements même des possibilités futures des discours humains que nous pourrions être à mêmes librement de porter ou non sur la pluralité de nos dimensions et existences humaines, et ce à l’aune d’une conception algorithmique et idéalisée des « données humaines » et dans lesquels les biais algorithmiques des moteurs de recherche, des logiciels de reconnaissance faciale et de ciblage publicitaire foisonnent. Notre propos sera donc d’exposer, les présupposés, les problèmes et les enjeux que recouvre l'avènement du recueil systématique des Big Data pour l’avenir et le devenir de l’idée de « sciences humaines », lorsque certains usages des « technologies numériques » imposent une conception de la rationalité optimisée au prisme des seuls algorithmes.

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