La petite exploitation agricole à l’épreuve des statistiques publiques . L’exemple du recensement agricole en France de 1950 à nos jours.

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8 octobre 2014

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Michaël Bermond et al., « La petite exploitation agricole à l’épreuve des statistiques publiques . L’exemple du recensement agricole en France de 1950 à nos jours. », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.sldkd1


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Qui est agriculteur ? C’est par cette question que Jacques Rémy introduit le chapitre d’un célèbre ouvrage collectif (COULOMB et al, 1990) consacré aux conditions contemporaines d’évolution des conditions de renouvellement des ménages agricoles. Derrière cette question apparemment anodine se cache non seulement une réalité plus complexe qui n’y paraît et mais surtout l’enjeu d’une lutte pour le contrôle social du titre d’agriculteur (REMY, 1988). La statistique agricole moderne est alors questionnée dans sa capacité à imposer une vision légitime de ce qu’est un agriculteur « professionnel » - non sans difficulté puisque le recensement agricole de 1955, en retenant un seuil de surface agricole très bas pour la définition d’une exploitation agricole, crée en même temps l’impérieuse nécessité de classer les exploitants pour mieux identifier ceux qui devaient faire l’objet de la « modernisation » de l’agriculture des années 1960-2000 aux yeux des pouvoirs publiques et du syndicalisme majoritaire. La communication se propose de questionner la petite exploitation agricole, à la fois comme une réalité sociale objectivable par la statistique publique agricole et comme construction statistique aux conséquences parfois « malheureuses » mais souvent déterminantes dans la gestion des politiques publiques agricoles. Seront alors présentés les critères mis en œuvre par l’administration pour classer, différencier les exploitations agricoles et leurs évolutions au fil des recensements successifs, avant de les soumettre à une analyse critique. Si la délimitation d’un champ statistique de « petites exploitations » revient comme une préoccupation régulière en lien avec des objectifs politiques plus généraux voulus pour le secteur agricole, un paradoxe apparaîtra cependant : alors que l’appareil statistique n’a eu de cesse de réviser les critères pour définir les petites exploitations, les travaux statistiques produits par les services administratifs accordent une attention toute relative à ces mêmes petites exploitations dont la place dans la dynamique de restructuration de l’agriculture contemporaine (cessation/installation/agrandissement des exploitations) est pourtant déterminante.

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